Gestion de l'agressivité
L'agressivité est le comportement qui impose un dommage à l'autre, à l'objet ou à soi-même.
Elle peut entraîner une altération, une privation ou une souffrance.
Cette agression peut être rencontrée par les soignants de la part des patients ou encore de leurs proches.
Causes
L'agressivité peut être culturelle (fessée, bagarre) ou sociale (c'est alors un moyen de communication).A l'hôpital, elle est souvent le reflet de la perception d'une menace : la maladie est une menace vitale et une atteinte de soi.
Le malade se sent alors victime d'une certaine forme d'agression et se défend par de l'agression en retour.
L'agression peut également être un mécanisme de défense afin de lutter contre une situation difficile à vivre, cela peut être le cas lors du deuil par exemple (un patient qui va devoir être amputé d'une jambe, une famille dont le proche est soumis à une limitation ou un arrêt des thérapeutiques).
On retrouve souvent de l'agression face à :
- l'attente
- le manque d'information
- les conditions d'accueil décevantes
- la frustration
- la non-compréhension (phrases trop longues et trop complexes, mots inconnus, idées multiples dans la même explication)
Transfert et contre-transfert
Transfert : il s'agit d'un désir ou d'une image projeté par le patient sur le soignant.Exemples :
- un patient est agressif envers un soignant car il ressemble physiquement à une personne de son entourage qu'il n'apprécie pas
- un patient est agressif car il prête au soignant des intentions qu'il imagine (il se dit que l'infirmière aime faire des piqûres aux gens même si elles sont douloureuses)
- au contraire, le transfert peut-être positif, un patient étant très tolérant avec un soignant qui ressemble à un de ses enfants
Contre-transfert : c'est le mécanisme inverse. Il est important de réussir à le repérer pour l'éviter au maximum car il dégrade la qualité de la prise en charge (elle devient mois objective)
- il peut être "positif", par exemple dans ce cas le soignant a tendance à s'identifier au malade (ou à identifier le malade à un de ses proches s'il lui ressemble par exemple) et il manquera alors d'objectivité dans sa prise en charge
- il peut être "négatif", cela peut alors entraîner une absence d'empathie voire du mépris de la part du soignant.
Conséquences pour le soignant
Psychologiques
Le soignant peut être victime de syndrome de stress post-traumatique, de burn-out, de dépression...Physiques
Il peut s'agir des conséquences directes de l'agression : plaie, contusion, fracture...Il peut également s'agir de conséquences secondaires : fatigue, douleurs, cicatrice...
Sociales
Une agression peut par la suite entraîner un arrêt maladie, un accident de travail, une demande de mutation (voire un changement d'orientation professionnelle), des conflits dans l'équipe soignante...Réactions naturelles
Face à l'agressivité, les émotions premièrement ressenties sont souvent : la peur, la colère (face à l'injustice de la réaction), l'humiliation.Les réactions habituelles sont : l'agression en retour, la fuite ou l'évitement.
Les soignants ne doivent pas avoir ce genre de réactions car cela détériorerait la qualité des soins et la prise en charge de la personne agressive (qui exprime par ce biais une forme de détresse). C'est pourquoi ils sont formés à la relation de soins et aux réactions à avoir.
Réactions à avoir
Prévention
Améliorer l'accueil, informer le malade, personnaliser la relation, prendre conscience des notions de transfert et de contre-transferts... toutes ces démarches éviteront la mise en place de l'agressivité de la part du patient.Action
Si l'agressivité n'a pas pu être évitée, il est important de reconnaître et de nommer l'émotion du patient (et de l'aider à la nommer lui-même : un patient qui se rend compte qu'il est agressif va souvent se calmer plus facilement).Il faut ouvrir le dialogue, montrer que vous écoutez le patient et ses demandes : cela lui permettra de s'exprimer par un autre moyen que les cris ou la violence.
Une fois la problématique du patient saisie, il faut mettre en œuvre des actions pour améliorer la situation et résoudre les problèmes si possible.
L'important est de rester calme, de se poser et de se recentrer sur le patient.
ATTENTION : si le patient est trop agressif et en vient aux mains, il ne faut hésiter à demander de l'aide (notamment à la sécurité) pour vous protéger. Par la suite, lorsque le patient ne présente plus d'agressivité physique, les étapes précédentes peuvent être reprises.
Signalement
Tout incident doit être signalé, pour améliorer la prise en charge (les informations durant l'accueil par exemple) et l'organisation du service.Le cadre doit être prévenu et, si cela est nécessaire, une plainte peut être déposée.
Formation
Une formation spécifique pour la prise en charge de l'agressivité peut être très bénéfique pour améliorer ses réactions et savoir comment se positionner.Ces informations sont-elles complètes ? Avez-vous besoin d'explications supplémentaires ?
Pensez-vous que l'on puisse rajouter d'autres éléments ? Exprimez-vous dans les commentaires !
La
plupart des informations contenues dans mes fiches proviennent de mes
connaissances personnelles et de mes cours reçus à l'IFSI ou à la fac.
Il m'arrive également de faire des recherches de définition ou autre sur le site https://fr.wikipedia.org/, je précise toujours les autres sources
Les images sont libres de droit, dans le cas contraire je précise les sources en-dessous
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