Contraception d'urgence pour les mineures
Législation
La contraception d'urgence existe depuis 1999, sa délivrance a été légiférée en 2000.
Depuis 2013, les moyens de contraception sont gratuits pour les mineures (avant ce n'était que dans les CPEF = Centre de Planification et d’Éducation Familiale) à condition d'avoir une ordonnance du généraliste et de présenter une carte vitale ou une attestation d'affiliation à un régime de Sécurité Sociale.
L'anonymat peut être gardé et la transaction n'est pas visible sur le relevé de Sécurité Sociale si la demande en est faite au pharmacien.
L'IVG est également remboursée pour les mineures depuis 2013. L'autorisation des parents n'est pas nécessaire pour une IVG, à condition d'être accompagnée d'une personne majeure.
Depuis 2012, la contraception d'urgence est gratuite pour les étudiants dans le bureau de médecin préventive et de promotion de la santé de l'université.
Principes
La contraception hormonale d'urgence se présente sous la forme d’un
seul comprimé à prendre à n'importe quel moment du cycle, si possible
dans les douze heures après le rapport à risque et au plus tard :
- dans les trois jours pour la contraception au lévonorgestrel (hormone progestative) ;
- au plus tard, dans les cinq jours pour la contraception à l'ulipristal acétate (médicament empêchant l'action de la progestérone).
En cas d'allaitement, il doit être interrompu pendant 8 heures après la prise du comprimé.
Effets indésirables
Quelques effets indésirables peuvent survenir après la prise du
comprimé : nausées, maux de tête ou de ventre, petits saignements. Ils
sont rares et disparaissent en général rapidement.
Des troubles des règles qui peuvent être avancées ou retardées sont également observés.
En revanche, la contraception d’urgence hormonale n'augmente pas, pour l'avenir, le risque de stérilité, fausse-couche spontanée ou grossesse extra-utérine.
Quelques conseils
L’utilisation de la contraception d’urgence nécessite quelques précautions :
- il n'est pas recommandé d'utiliser la pilule du lendemain deux fois dans le même cycle, c'est-à-dire entre deux périodes de règles
- en cas de vomissements dans les 3 heures après la prise du comprimé, il faut prendre un nouveau comprimé
- la prise de certains médicaments (pour l'épilepsie, la tuberculose, le VIH...) peut diminuer son efficacité.
L’utilisation de la contraception d’urgence hormonale
doit rester exceptionnelle. En effet, elle n’est pas efficace à 100 %.
Elle ne peut remplacer la prise d’une contraception régulière associée à
un suivi médical.
Conduite à tenir
Face à une mineure en demande de contraception d'urgence, il est important de :
- S'assurer que la situation correspond aux conditions d'utilisation et si c'est le cas lui donner cette contraception
- Donner des conseils sur la contraception régulière
- L'informer sur la prévention des IST (la contraception ne sert pas qu'à lutter contre la grossesse ! ) et sur l'intérêt d'un suivi médical
Il faut également lui faciliter l'accès à la contraception régulière en l'informant :
- Lui dire que les contraceptifs remboursables peuvent être délivrés gratuitement et de manière confidentielle en pharmacie sur prescription médicale
- Lui indiquer les coordonnées du CPEF le plus proche, pouvant proposer des consultations de contraception anonymes et gratuites aux jeunes femmes mineures souhaitant garder le secret, et leur délivrer une contraception régulière de façon anonyme et gratuite.
Ces informations sont-elles complètes ? Avez-vous besoin d'explications supplémentaires ?
Pensez-vous que l'on puisse rajouter d'autres éléments ? Exprimez-vous dans les commentaires !
La
plupart des informations contenues dans mes fiches proviennent de mes
connaissances personnelles et de mes cours reçus à l'IFSI ou à la fac.
Il m'arrive également de faire des recherches de définition ou autre sur le site https://fr.wikipedia.org/, je précise toujours les autres sources
Les images sont libres de droit, dans le cas contraire je précise les sources en-dessous
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