L'enfant

L'enfance est une période de changements qui affectent le développement physique, le cerveau, la cognition, le langage, les apprentissages, les émotions, les relations sociales, la santé en général.

Plusieurs facteurs de risque sur la santé physique et mentale sont répertoriés. L'environnement de l'enfant, sa famille, ses pairs et son environnement influencent son développement. 

Ces facteurs l'aident à développer ses habiletés mais peuvent aussi nuire à son développement et son bien-être.


Périodes de l'enfance

Les âges des acquisitions ou compétences psycho-motrices/psychologiques varient selon l’enfant. Cependant, les psychologues praticiens et chercheurs distinguent différentes phases de l'enfance.
  • La vie prénatale concerne l'enfant avant la naissance (embryon, fœtus) 
  • Juste après la naissance, on parle de nouveau-né jusqu'à deux semaines ou un mois. On parle aussi de période périnatale (de quelques semaines avant la naissance à quelques jours après). 
  • Avant la marche, c’est un bébé/nourrisson (première enfance). C'est la période du stade sensori-moteur de Jean Piaget (de 0 à 2 ans), d'affiliation de Lev Vygotsky, des stades oral, anal et phallique de Sigmund Freud. 
  • Lorsqu'il marche et avant sa scolarisation, c’est un jeune enfant (seconde enfance). C'est la petite enfance (2-6 ans). On parle d'enfant d'âge pré-scolaire à 3-6 ans en maternelle. C'est la période pré-opératoire de Piaget (2-7 ans), du jeu de Vygotsky, œdipienne de Freud. 
  • L'enfant d'âge scolaire a 6 ans jusqu’à la puberté ou 12 ans (période scolaire). C'est la période des opérations concrètes de Piaget, de l'apprentissage conscient de Vygotsky, de la latence de Freud.
  • Vers l'âge de 12 ans et jusqu'à la puberté, le jeune est pré-adolescent. 
  • L'adolescence : puberté et fin de l'enfance. C'est la période des opérations formelles de Piaget, de la résolution de problèmes à l'aide de pairs de Vygotsky, du stade génital de Freud.

Développement physique

Le développement somatique correspond à l'ensemble des phénomènes physiques qui contribuent à la croissance d'un enfant. Il commence dès la conception et prend fin à l'âge adulte.

Les 3 caractéristiques du développement

  • C'est un phénomène global : croissance pondérale et staturale, augmentation de volume des organes et viscères, évolution des proportions des différents segments du corps, maturation des os...
  • Le rythme de l'enfant est variable selon les périodes de la vie : très rapide durant la vie intra-utérine, rapide de la naissance à 2 ans, plus lent de 3 à 10 ans, rapide à l’adolescence.
  • Le rythme de développement est un phénomène unique spécifique à chaque individu.


La croissance

Facteurs influençant la croissance

  • L’environnement
    • alimentation : la malnutrition altère la croissance
    • maladie
    • conditions socio-économiques : condition de logement, environnement (bruit, pollution)
    • équilibre psycho-social : le déséquilibre psychoaffectif ralentit l’appétit
    • hygiène de vie : le respect du biorythme de l’enfant favorise sa croissance
  • Facteurs génétiques
    • facteur familial : l'hérédité influence la taille définitive et le déroulement de la croissance
    • facteur lié au sexe : les courbes de croissance sont différentes selon le sexe
    • facteur ethnique
  • Facteurs endocriniens 
    • hormone de croissance : secrétée par l'hypophyse, elle agit sur les cartilages de conjugaison
    • hormones thyroïdiennes : une hypothyroïdie entraîne un retard de croissance
    • hormones cortico-surrénales : un hypercorticisme entraîne un retard de croissance
    • hormones gonadiques : elles sont responsables de l'accélération de la croissance à la puberté


Différentes mesures de croissance

  • Courbe de Gauss : courbe permettant d'établir des "couloirs" de variations situés entre les déviations standard (variations de part et d'autres d'une moyenne).
  • Courbe de croissance : 1 fois par jour jusqu'à 1 mois ; tous les 3 mois jusqu'à 2 ans ; tous les 6 mois jusqu'à 6 ans ; 1 fois par an.

Croissance pondérale

Le nouveau-né à terme pèse environ 3,3 kg à 3,5 kg. Après une perte physiologique de 5 à 10 % du poids de naissance, le nouveau-né reprend son poids initial au bout de 7-10 jours.
  • L'enfant double son poids de naissance à 5 mois. 
  • Triple son poids de naissance à 12 mois. 
  • Quadruple son poids de naissance à 24 mois.

Croissance staturale

A la naissance, le nouveau-né mesure 50cm.
Il double sa taille de naissance à 4 ans.



Périmètre crânien

35 cm à la naissance.            
46 cm à 1 an.               
53 cm à 10 ans.           
57 cm à l'âge adulte.

Périmètre thoracique

Jusqu'à 6 mois, le périmètre crânien est supérieur au périmètre thoracique.
Vers 6 mois, le périmètre crânien est égal au périmètre thoracique.
Vers 9 mois et jusqu'à la fin de la vie, le périmètre crânien est inférieur au périmètre thoracique.
 

Indices de maturation

  • La dentition : dentition temporaire (de lait) = 20 dents, dentition définitive = 32 dents.
  • L’ossification des os : elle débute au 5ème mois de la vie fœtale et se déroule jusqu'à l’adolescence. L'évaluation de la maturité osseuse se fait par radiographie qui va permettre de mettre en évidence le nombre de points d'ossification.

Avant la naissance

Le développement physique de l'enfant avant la naissance est décrit par une succession de phases :
  • la phase de conception (fécondation) 
  • la période germinale (de la fécondation à deux semaines) 
  • la période embryonnaire (jusqu'à la huitième semaine)  
  • la période fœtale (de huis semaines à la naissance). 
 

On parle de développement prénatal qui est influencé principalement par des facteurs génétiques, mais aussi des facteurs environnementaux.




À la naissance

Le score Apgar évalue la vitalité du nouveau-né et permet une première évaluation rapide des risques qui engagent le pronostic vital (voir la fiche « Le nouveau-né »).

Enfance

De l’enfance à l’âge adulte, le changement physique le plus frappant, outre la croissance staturo-pondérale, est la différence de proportions entre la tête et le corps.

La tête représente : 
  • 1/4 de la hauteur du nouveau-né
  • 1/5ème à 2 ans
  • 1/6ème à 6 ans
  • 1/7ème à 12 ans
  • 1/8ème à 25 ans.

Puberté

C’est une période de changements physiques remarquables.

Elle est déclenchée par le système endocrinien en 2 étapes : 
  • l'adrénarche : c'est la maturation des glandes surrénales
  • la gonadarche : celle des glandes sexuelles. Elle permet à l'individu d'arriver à maturité sexuellement. La taille et le poids croissent rapidement. La poussée de croissance pubertaire est plus précoce chez les filles qui atteignent leur taille adulte vers 15 ans, les garçons vers 17 ans. Des changements d'humeur et une émotivité accrue peuvent être attribués (en partie) à ces changements physiques d'ordre hormonal.


Développement du cerveau et du système nerveux

Avant la naissance 

Les premiers neurones se développent par induction et prolifération : c'est la neurogenèse.
Ces neurones développent leurs synapses. Ils se mettent en place grâce à la migration puis suivent un processus d'intégration (coordination entre neurones qui régissent les fonctions de différents muscles) et de différentiation (chaque neurone développe des fonctions spécifiques).
La multiplication des synapses (qui assurent les communications entre neurones) se poursuit et sera plus tard influencée par l'environnement.
La myélinisation (permettant de multiplier par 100 la vitesse de transmission de l'info) se poursuit jusqu'à l'âge adulte.

Le développement du cerveau commence par le tronc cérébral déjà observé 2 semaines après la fécondation.
À quatre semaines, les principales régions du cerveau sont présentes dans leur forme primitive.
Les parties plus extérieures (le cerveau limbique puis le cortex cérébral) se développent à mesure que le cerveau croît.
Les parties frontales se développent en dernier.


De la naissance à 6 ans

À la naissance, le cerveau humain possède 25% de sa masse adulte pour atteindre 90% vers la fin de la troisième année.
Cela est dû à la croissance des neurones, cellules rudimentaires qui se mettent à développer des dendrites et des axones, des connexions (synapses).

Chez le jeune enfant : les parties sensorielles et motrices se développent en premier, leur maturation est achevée vers 6 mois.

De 3 à 6 ans, la croissance la plus rapide du cerveau se produit dans les régions frontales responsables de l'organisation et planification. 
À 6 ans, le cerveau possède 95% de son volume maximal.



De 6 ans à l'adulte


La densité de matière grise dans le cortex atteint son maximum pendant l'enfance puis diminue par élagage des dendrites non utilisés.
Les pertes en densité de matière grises ne sont pas uniformes mais affectent des régions du cortex à différents âges : la densité dans les lobes frontaux (fonctions exécutives) est maximale chez les filles vers 11 ans et les garçons vers 12 ans ; dans les lobes temporaux elle est maximale à 16 ans.
Tandis que la matière grise augmente puis réduit en densité, la matière blanche augmente de manière constante (elle correspond aux axones et permet la transmission de l'information entre neurones) sous l'effet de la myélinisation.

Le développement du cerveau ne se termine pas à l’adolescence mais à 20-25 ans par la myélinisation des lobes frontaux (fonctions exécutives). Les psychologues et chercheurs parlent alors de jeune adulte. La psychologie du développement considère que le développement est un processus qui ne s’achève qu’à la mort.

Capacités sensorielles

Le nouveau-né naît avec les réflexes archaïques, comportements innés et automatiques en réponse à des stimulations spécifiques, qui disparaissent au bout de plusieurs mois :
  • réflexe de succion
  • réflexe des points cardinaux
  • réflexe d’agrippement
  • réflexe tonique du cou
  • réflexe de Moro : il se produit face à un bruit fort et inattendu ou à une sensation de chute, il consiste à tendre les bras vers l'avant
  • réflexe de Babinsky : extension du gros orteil lors de la stimulation de la plante du pied)
  • réflexe de marche
  • réflexe de nage
Tous ses sens fonctionnent, même s'ils sont encore immatures.
Ses capacités sensorielles se développent plus rapidement que les habiletés motrices.
Ainsi, la peau du nourrisson est sensible aux stimulations : la sensation d'humidité dans sa couche, la caresse d'un proche.

Le goût, l'odorat et l’ouïe fonctionnent avant la naissance. À la naissance, des bébés ont des préférences pour les goûts sucrés et ont tendance à rejeter les goûts amer.

La vue est le sens le moins développé à la naissance, cependant, un nouveau-né peut voir, il peut suivre des yeux un objet qui se déplace. Sa vision est la meilleure à 20-30 cm de ses yeux, il peut donc voir le visage de la mère qui l'allaite. Vers 4-5 mois, la convergence des yeux est établie et lui permet de voir la profondeur.

Vers le huitième mois, l'acuité visuelle du nourrisson est bonne.

Sommeil et troubles du sommeil

Le cycle du sommeil et d'éveil est réglé par l’horloge biologique qui régule le sommeil, la faim, l'élimination. 

Les rythmes circadiens sont différents de ceux de l’adulte :
  • le nouveau-né passe une grande partie de son temps (18h/j) à dormir
  • Vers 3 mois, le bébé se réveille toutes les 2-3h pour être nourri
  • Vers 6 mois, il est capable de passer 5-6h sans se réveiller : on dit qu'il fait ses nuits. 
  • Vers 2 ans, un enfant dort 13h (nuit + sieste). Quand il grandit, il dort de moins en moins.
  • Les enfants de 5 ans dorment 12h et ne font plus la sieste
  • Les enfants de 6 ans dorment 11h
  • Ceux de 12 ans dorment 9 h.
Les enfants ont besoin de mise en place de rituels lors du coucher pour faciliter l’endormissement.
Leur doudou est un objet transitionnel, il leur permet de lutter contre les angoisses de séparation.

Les enfants peuvent souffrir de troubles du sommeil.

  • Les cauchemars sont courants. Ils surviennent surtout à la fin de la nuit et l'enfant en
    garde le souvenir.
  • Les terreurs nocturnes sont différentes du cauchemar : l’enfant semble se réveiller soudain d'un sommeil profond dans un état de panique mais n'a pas souvenir du rêve, il se rendort puis se réveille sans souvenir de l'épisode. 
  • Le somnambulisme (fait de marcher en dormant) et la somniloquie (fait de parler en dormant) sont fréquents. Ces troubles du sommeil disparaissent généralement avec le temps. 
  • L'énurésie nocturne (uriner pendant le sommeil) est un problème également fréquent chez les enfants. Elle touche environ 10-15 % des enfants de 5 ans puis diminue avec l’âge.

Développement psychomoteur

L'âge auquel les enfants effectuent certains mouvements varie beaucoup. Cela s'explique par le fait que le développement moteur repose sur la maturation (réflexes à la naissance, croissance du cerveau, génétique) mais également sur l’interaction avec l'environnement (il influence la motivation de l'enfant et favorise ou non ses actions).

Les psychologues décrivent les acquisitions motrice et psychomotrices sous forme de moyenne et de statistiques. 

  • Les mouvements volontaires apparaissent vers 4 mois
  • Un nourrisson peut s'asseoir sans soutien à 5,9 mois dans 50% des cas et à 6,8 mois dans 90% des cas
  • Un enfant marche bien dans 50% des cas à 12,3 mois et dans 90% des cas à 14,9 mois
  • La permanence de l'objet est acquise entre 8 et mois. L'enfant sait alors que l'objet "existe toujours" même s'il est caché ou n'est pas dans son champ de vision
  • Jusqu'à  3 ans, l'enfant développe sa capacité à se déplacer et manipuler les objets précisément. L'enfant développe sa motricité générale (son activité motrice intense lui permet de la développer) et sa motricité fine (la latéralité manuelle est en place vers 3 ans ; 82 % des individus sont droitiers). La myélinisation du cerveau qui se poursuit permet une amélioration continue de la coordination motrice. 
  • Le stade final de la maîtrise des comportements moteurs fondamentaux est atteint 8 ans : les mouvements sont alors coordonnés et fluides.



Différentes étapes du développement moteur :
  • 4 mois : Allongé sur le dos, le côté, le ventre. Se redresse et s’appuie sur les mains une fois mis sur le ventre. 
  • 6 mois : coordination main-œil et pied-œil. Tient assis. 
  • 10 mois : se tient debout avec appui, déplace un pied. 
  • 15 mois : se précipite en avant pour marcher. Se lève. Tient debout. 
  • 18 mois : court sur la pointe des pieds. Pousse du pied un objet. 
  • 24 mois : toujours en mouvement, recherche d’équilibre. Monte et descend un escalier.

Grandes lois du développement

Il est soumis à plusieurs lois, selon un rythme variable suivant l'enfant et l’environnement :
  • Loi de différenciation : l'activité motrice est globale puis s'affine, elle devient plus élaborée et localisée. On passe d'une motricité réflexe à une motricité volontaire : réflexe d'agrippement à 1-2 mois, préhension au contact d'un objet dans sa main à 3-4 mois, préhension volontaire à 5-6 mois.
  • Loi de variabilité : la progression est non uniforme et non continue avec des périodes de progression rapide suivies de stagnations et possibles régressions. Chaque enfant a son rythme.
  • Loi de succession, se décompose elle-même en deux lois : la loi de progrès céphalo-caudale (le progrès moteur se fait du haut vers le bas du corps) et la loi proximo-distale (le progrès se fait du centre vers l'extérieur).

Troubles du développement

Ils prennent leur origine dans la période prénatale, périnatale, ou le début de l’enfance et sont l’expression d’un dysfonctionnement cérébral.

Ils renvoient à un groupe de troubles hétérogènes et chroniques qui présentent des perturbations dans l’acquisition ou l’expression d'habiletés développementales.
Ils incluent : la paralysie cérébrale, le retard de développement, le handicap mental, le trouble primaire du langage (ou dysphasie), le trouble du spectre de l’autisme (TSA), le trouble du déficit de l'attention avec/sans et hyperactivité (TDA/H), les troubles d’apprentissage, le trouble d’acquisition de la coordination (TAC) et les anormalités génétiques et chromosomiques. 

Puisqu’ils résultent d’une dysfonction cérébrale, ils sont irréversibles et chroniques, ils sont cependant non progressifs (l’aspect évolutif du développement fait en sorte que les manifestations des troubles ainsi que le portrait clinique de l’enfant changent à travers le temps).


Développement affectif et social

Il dépend de beaucoup de facteurs : de l'enfant lui-même, de son environnement (familial, culturel, historique) et de leurs interactions. Ce développement a un grand impact sur la vie adulte.

Le développement psychosexuel de l'enfant a été reconnu et décrit en premier lieu par Freud.


Les théories de l'attachement décrivent comment l'enfant établit un lien d'affection stable, durable et réciproque, avec les personnes qui s'en occupent. Ce lien est très important pour le développement harmonieux de l'enfant. Or l'attachement a été décrit par les théories de l'apprentissage (par conditionnement), par l'éthologie (Konrad Lorenz et la théorie de l'empreinte), par la théorie psychanalytique (Donald Winnicott) et l'approche éthologico-psychanalytique (John Bowlby).

Développement affectif et social précoce (0 à 2 ans)

Les premiers signes s'observent dès la naissance. 
  • De la naissance à 3 mois, les nourrissons interagissent avec ce qui les entoure, manifestent de la curiosité et sourient vers l'âge de 6 semaines.
  • Les premiers échanges sont à 3-6 mois («première période sociale») : le nourrisson rit souvent, gazouille, se montre méfiant ou fâché.
  • Vers 9 à 12 mois, le nourrisson devient craintif envers une nouvelle personne (peur de l'étranger) et montre des signes de détresse lorsque la personne qui s'occupe de lui disparaît temporairement (anxiété de séparation).
  • En grandissant, les jeunes enfants apprennent à communiquer et gérer leurs émotions. Soutenus par leur environnement, ils vont développer plusieurs habiletés affectives et cognitives. Leurs relations sociales se diversifient et se complexifient ; leurs comportements pro-sociaux et anti-sociaux apparaissent et se développent.

Conscience de soi : le bébé n’est pas conscient de sa propre existence. La conscience de soi

s'acquiert et se développe. Le fait que le jeune enfant se reconnaisse dans un miroir est un indice d'une reconnaissance de soi, l'âge auquel il peut le faire ainsi que l'interprétation de ce phénomène a été discuté dans les divers champs de recherche en psychologie.
Le test du miroir est utilisé pour tester la reconnaissance de soi : une tache rouge est mise sur le nez ou le front de l'enfant à son insu puis ses réactions sont enregistrées, s’il passe la main sur son visage c'est qu'il a conscience que le reflet est le sien. Vers 15 mois, certains jeunes enfants remarquent la marque colorée ajoutée et touchent leur visage et vers 24 mois ce sont tous les enfants.
La reconnaissance de soi est aussi testée avec des photos/vidéos, les résultats suggèrent qu’il semble reconnaître sa propre image entre 1 an et demi et 2 ans.
Quand l'enfant commence à parler, l'utilisation du « je » ou     « moi » est une manifestation de la conscience de soi. Elle apparaît entre 20 et 24 mois.




Sourire : c'est un moyen de communication typique de l'espèce humaine. Les premiers sourires générés par un stimulus (caresse, voix familière) apparaissent vers 2 semaines. Le sourire social, qui se produit lors d'une interaction survient vers 3 semaines. C'est vers 2 mois que le sourire social apparaît à la vue d'un visage familier. Les premiers éclats de rire apparaissent vers 4 mois (chatouilles) puis vers 6 mois le bébé réagit aux jeux vocaux/visuels.

Pour développer ses interactions, l'enfant doit reconnaître des visages et des émotions.


Attachement

L’attachement est une notion développée et étudiée par John Bowlby, influencé par les théories psychanalytiques de Donald Winnicott et les découvertes de l'éthologie sur l'empreinte (Konrad Lorenz).

Chez le nourrisson, les signes d'attachement apparaissent au quotidien vers 8 mois lorsqu’il montre des indices d'une peur de l'étranger. Durant la même période, le nourrisson montre également une certaine méfiance des objets nouveaux.
Au fil des mois, puis des années, l'enfant développe des relations sociales plus complexes avec de nouvelles personnes. La théorie de l'attachement prédit que la sécurité de ces attachements dépend de la qualité de sa relation d'attachement primaire avec sa mère.


L'attachement a une grande importance sur les compétences émotionnelles, cognitives et sociales des individus : plus l'enfant s'est attaché de façon sécurisante, plus il lui sera facile de s'en détacher et de développer de bonnes relations avec d'autres personnes. Il sera mieux adapté socialement, aura plus d'amis, se montrera plus curieux, plus empathique, plus confiant en lui-même, présentera moins de problèmes de comportement.


Cognition sociale et compréhension des émotions des autres

Un des aspects importants des interactions avec d'autres est la réponse aux émotions des autres. Elle est observée précocement dans les conduites dites de référence sociale : quand un bébé est dans une situation nouvelle il regarde sa mère pour observer ses réactions, continuer son action s'il perçoit de l'approbation ou s'arrête s'il perçoit de la tristesse ou de la peur.

Plus l'enfant grandit, plus il comprend les sentiments complexes : culpabilité, honte… 

L'habileté de l'enfant à verbaliser une émotion contradictoire se met également en place au fil des années.


Régulation des émotions

L'autorégulation des émotions est la capacité à contrôler ses émotions, son attention et son comportement. Cette capacité de contrôle dépend de la maturation neurologique de l'enfant, de son tempérament et de facteurs environnementaux. 
La compréhension et la régulation des émotions est l'une des acquisitions majeures de la petite enfance.


Comportement prosocial

Le comportement prosocial est un comportement volontaire visant à aider une autre personne. C'est un comportement altruiste : aider, partager ou donner, sans attendre en retour.

Les enfants montrent des comportements empathiques dès 2 ans. Ceux qui ont développé un attachement sécurisant durant leur première année développent de meilleures  relations sociales.
Le comportement prosocial des jeunes enfants est corrélé avec certains traits prosociaux trouvés chez les parents. Les enfants les plus âgés d'une fratrie ont plus d'opportunités de développer des comportements prosociaux car ils sont incités à prendre soin et protéger leur jeune frère ou sœur.

Amitié

Lorsque l’enfant joue en dehors de la famille et avec d'autres enfants, il tisse des liens d'amitié. Ils se font souvent avec des enfants du même sexe et même âge, car ils partagent les mêmes types d'activités. 
Les liens d'amitié changent au fil des années. 
  • Pour l'enfant d'âge préscolaire, l'ami est lié à la situation : c'est l'enfant qu'il retrouve souvent dans une situation donnée et à un moment donné (l‘ami est l'enfant disponible pour jouer, qui a des jouets intéressants, ou qui aime jouer aux mêmes jeux). 
  • Vers 10-11 ans, les enfants attendent de leurs amis qu'ils partagent les mêmes valeurs et règles, et qui leur montre leur loyauté en public. 
  • Vers 11-13 ans, les enfants attendent des intérêts communs et de la compréhension. 
  • Les confidences intimes jouent un rôle de important dans l'amitié qui continue à l'adolescence. 
 
Tout comme chez les adultes, l'amitié chez est une source de bien-être et augmente l'estime de soi à condition que le soutien soit réciproque et intime ; ou elle peut être source de problèmes lorsque la relation amicale est instable et fragmentée.


Comportement antisocial et agressivité

L’agressivité est fréquente pendant la petite enfance. 
Chez le jeune enfant, l'agressivité instrumentale est un comportement dirigé vers un but : jusqu'à 5 ans, les enfants l'utilisent pour obtenir ce qu'ils désirent. À mesure que leur contrôle de soi augmente, ainsi que leurs compétences langagières, les enfants utilisent de moins en moins les comportements agressifs.

Plusieurs facteurs sont à l'origine des comportements agressifs et peuvent se combiner :

  • le genre : les garçons ont plus tendance à avoir des comportements agressifs
  • le tempérament de l'enfant : certains enfants sont dits « difficiles », ayant peu de contrôle de soi et une émotivité intense
  • comportement parental : les parents en situation de pauvreté et de détresse sociale, disposant de peu de soutien social
  • une discipline trop sévère
  • un manque de comportement chaleureux de la part des parents : dû au stress et à une dépression maternelle, résultant en un attachement insécurisant
  • l'exposition à la violence adulte dans l'entourage.

L'enfant dans son milieu familial

La famille offre au nouveau-né le premier contexte du développement affectif et social. Le type de famille dans laquelle l'enfant grandit influence son développement psychologique, la famille étant elle-même influencée par la culture environnante et par l'époque.

Au sein de la famille, plusieurs processus ont été décrits pour rendre compte des interactions entre l'enfant et ses parents :

  • La régulation mutuelle (ou synchronie) est la capacité d'un parent de bien percevoir les signaux émis par l'enfant et d'y répondre de manière adaptée.
  • L’autorégulation est le processus par lequel le jeune enfant contrôle ses comportements en fonction des attentes sociales, elle fait appel aux compétences cognitives et au contrôle émotionnel.
  • La socialisation est l'apprentissage des comportements considérés comme appropriés dans la société dans laquelle l'enfant grandit, elle repose sur l'intériorisation des règles.
NB: La pauvreté a une influence négative sur le bien-être de l'enfant. En effet, elle est souvent corrélée à un niveau de stress élevé, des conflits conjugaux plus fréquents, un environnement malsain et une attitude parentale plus punitive…


Développement de la communication et acquisition du langage

Le développement du langage commence avant la naissance : le fœtus entend la voix de sa mère et réagit à certaines rimes/comptines que sa mère a dit régulièrement en fin de grossesse. 
À la naissance, un bébé montre une préférence pour la voix humaine, à 4 semaines une préférence pour celle de sa mère.
Le nourrisson de plusieurs jours/semaines pourrait distinguer la langue familière qui l'entoure d’une langue étrangère. Ce type d'habileté témoigne d'une compétence phonologique : les infos non pertinentes de langue sont filtrées grâce à un apprentissage des régularités de la langue environnante (allophones).

Alors qu'ils babillent encore, les nourrissons sont capables de reconnaître et comprendre un nombre de mots de plus en plus important : ils développent leur vocabulaire, ainsi que des habiletés sémantiques et capacités pragmatiques. Les premiers mots semblent être compris vers 7-8 mois (noms des membres de la famille, animal domestique, objets familiers).
 

Les enfants développent spontanément des gestes expressifs qui précèdent puis accompagnent le développement de son vocabulaire : la richesse de la gamme de gestes expressifs est corrélée positivement à la diversité du vocabulaire chez les jeunes enfants.
 

Le nombre de mots produits augmente rapidement après la première année et particulièrement à 2-3 ans, ce que les spécialistes décrivent comme une « explosion de vocabulaire ».

L'âge d'apparition des premières « phrases » varie beaucoup (18-24 mois). Des enfants qui commencent à parler relativement tard rattrapent souvent leur retard apparent. 

Les phrases se complexifient avec le temps : une syntaxe rudimentaires apparaît à 20-30 mois. Vers trois ans, un jeune enfant arrive à bien se faire comprendre. Son vocabulaire et la complexité de ses phrases continuent de s'accroître (le vocabulaire peut continuer de s'accroître pendant toute la vie).

L'acquisition du langage est un apprentissage social, bien que des composants génétiques préparent les enfants à développer cette habileté cognitive. Les parents et autres personnes qui s'occupent de l'enfant ont un grand impact sur les moments d'apparition des grandes étapes du langage, sur la richesse du vocabulaire de l'enfant. 

C'est surtout la sensibilité des parents et leurs réactions appropriées (leur attention conjointe) ainsi que leurs interactions (jeux, langage bébé) qui permet un bon apprentissage du langage, bien plus que l'exposition à un grand nombre de mots. Les nourrissons sont sensibles aux expressions d'émotions perçues sur les visages (expressions faciales) ainsi que dans les intonations du langage.


Compréhension du monde et des intentions d'autrui

La compréhension des intentions des autres est fondamentale à la socialisation et au développement affectif. Les liens entre habiletés à comprendre les intentions d'autrui (théorie de l'esprit) et la socialisation sont complexes.
La cognition sociale, c'est-à-dire la capacité de reconnaître et anticiper l'état émotionnel des autres, se met en place vers 3 ans. Ainsi, si l'enfant se crée un ami imaginaire, il peut jouer et parler avec lui, mais est conscient que l'ami est le fruit de son imagination.

Le développement sexuel

Le développement de la libido chez l’enfant s’établit sur cinq stades :
  • Stade oral : plaisir lié à la succion, l’ingestion des aliments. Jusqu'à 18 mois. 
  • Stade anal : plaisir lié au contrôle du sphincter. De 18 mois à 3 ans. 
  • Stade phallique : complexe d’Œdipe. De 3 ans à 7 ans. 
  • Période de latence. A partir de 7-8 ans. 
  • Stade génital : masturbation, rapports sexuels. A l'adolescence.

Développement psychique

Développement psychique grâce à la famille, la socialisation, l’école, l’éducation, etc.
 

Les différences filles-garçons peuvent être dues à leurs différences physiques et biologiques. Cependant beaucoup des différences entre filles et garçon sont d'origine sociales, elles appariassent le plus souvent vers 4-5 ans. Les plus grandes différences sont observées sur les comportements agressifs (plus souvent observés chez les garçons), l'empathie et l'obéissance aux règles (plus élevées chez les filles), et les préférences pour certains jouets.

L'identité de genre d'un enfant (ce que l'enfant perçoit de lui-même, de son identité sexuelle) commence vers 2 ans et est pleinement développée à 5-6 ans.

La théorie de l'apprentissage social met l'accent sur le rôle de l'imitation de modèles de comportements (une fille joue à "faire la cuisine" si elle a vu sa mère cuisiner par exemple). 
La théorie du schème du genre postule que l'enfant crée des représentations mentales des genres sur la base des normes culturelles environnantes, puis qu’il intègre ces comportements (un garçon voit que le fait de jouer avec des voitures est plutôt une activité de garçons, il se dit qu'il est lui-même un garçon, il intègre donc inconsciemment dans son esprit le fait qu'il aime jouer aux voitures).

L'enfant dans le milieu scolaire

L'éducation pré-scolaire

L'école maternelle accueille de jeunes enfants pour les préparer aux apprentissages fondamentaux de la lecture, l'écriture et le calcul. C'est une période préparatoire à l'enseignement élémentaire : les objectifs sont la socialisation, la mise en place du langage, du nombre et du geste graphique.




Pour cela, elle utilise notamment le jeu, la chanson enfantine, le dessin, la danse et toutes sortes de pratiques éducatives comme les marionnettes, les comptines, les visites de fermes pédagogiques…



Troubles d'apprentissage

Les troubles spécifiques et durables de l'apprentissage, appelés aussi troubles en dys-, peuvent toucher :
  • le langage oral (dysphasie)
  • la lecture (dyslexie)
  • le graphisme (dysgraphie)
  • l'orthographe (dysorthographie)
  • le calcul mental (dyscalculie)
  • les habiletés motrices (dyspraxie). 
Il est assez courant que plusieurs de ces troubles soient présents chez la même personne (40% des cas).Ces troubles sont spécifiques car il n'affectent qu'une partie du développement cognitif, mais pas l'intelligence en général.
Leur diagnostic s'appuie en grande partie sur un diagnostic différentiel qui invalide les autres possibilités. Ainsi les troubles en dys- ne sont pas d'origine uniquement sensorielle, ou psychiatrique ou psychologique (affective), ou sociale (comportement parental).


Les pairs

La scolarisation permet à l'enfant de rencontrer des pairs avec lesquels il va se lier. 

Le groupe permet à l'enfant de se socialiser en dehors de sa famille et de renforcer l'apprentissage des comportements liés à leur genre et à intégrer les rôles sexuels à leur concept de soi.
Le groupe peut renforcer les préjugés et augmenter les attitudes négatives à l'égard de ceux qui ne font pas partie du groupe. 

Parmi les autres conséquences négatives des groupes, la conformité peut parfois mener les préadolescents à adopter des comportements qui vont à l'encontre de leur propre jugement et à être entraînés à participer à des comportements dangereux ou antisociaux.

Développement cognitif et intellectuel

Cognition et apprentissage

Le nouveau-né est équipé de sens fonctionnels et réflexes archaïques qui lui permettent de percevoir et d'agir sur son milieu (téter, crier). Ces comportements sont involontaires mais provoquent des réactions dans l'environnement que le nouveau-né perçoit et qu'il commence à mémoriser.
C'est cette interaction entre des facteurs génétiques (innés) et l'apprentissage qui va permettre le développement psychologique de l'enfant puis de l'adolescent et de l'adulte qu'il deviendra. L'apprentissage est « une modification relativement durable du comportement qui résulte habituellement de l'expérience » (l'apprentissage n'engage pas forcément la pensée consciente).
  • Naissance : activité réflexe (succion). 
  • 8 mois : coordination sensorio-motrice (“je fais et je constate”). 
  • 12 mois : apparition des actes intentionnels (“je veux le résultat et je fais”). 
  • 16 mois : exploration active (tâtonnement pour découvrir de nouvelles choses, expérimentation).

Mémoire

  • Mémoire implicite et apprentissage implicite : elle se met en œuvre sans effort conscient. La mémoire implicite sous-tend tous les apprentissages moteurs (attraper un jouet, monter des escaliers, nouer ses lacets ou jouer du piano). Elle explique aussi le phénomène de l'habituation, phénomène très précoce observé chez les nouveau-nés. L'habituation est une forme d'apprentissage implicite, élémentaire, révélée par le fait que le bébé montre de moins en moins d'intérêt à un stimulus qui se répète.
  • Mémoire de travail : forme de mémoire à court-terme qui permet de penser. Les informations sensorielles ou les souvenirs sont traités pour que l'enfant « travaille » activement sur ces infos. La mémoire de travail apparaît vers le milieu de la première année avec le développement du cortex préfrontal, à peu près au même moment que la permanence de l'objet.
  • Mémoire à long terme et mémoire déclarative (formation et rappel des souvenirs d’enfance) : vers 3 ans et demi, les enfants forment des souvenirs dont ils se souviennent plusieurs mois voire années après (c'est pourquoi on ne se rappelle pas avoir été bébé, sinon ce sont des souvenirs construits grâce aux anecdotes racontées par nos proches). C'est le début de la formation de la mémoire à long-terme. Sur le plan cérébral, l'hippocampe est une structure jouant un rôle clef dans la formation de ce type de mémoire.
  • Mémoire épisodique (forme de mémoire à long terme) : elle correspond à la mémoire des événements qui se sont produits dans un lieu particulier et à un moment particulier. On la distingue de la mémoire générique, qui est la mémoire des événements journaliers. La mémoire épisodique est limitée chez les jeunes enfants : ces premiers souvenirs s'estompent et disparaissent. La mémoire autobiographique est une forme de mémoire épisodique qui réfère aux souvenirs qui forment l'histoire d'une personne. Elle apparaît vers l'âge de 3 ou 4 ans.
  • Mémoire sémantique : c'est la mémoire qui concerne les connaissances générales (les tomates sont rouges, "âgé" est un synonyme de "vieux", la neige est froide, la première guerre mondiale a eu lieu de 1914 à 1918...). C'est une mémoire à long terme, cependant notre esprit ne sélectionne que l'information importante : nous nous rappelons du fait mais jamais du moment ou de l'endroit où on l'a appris. Impossible par exemple de nous souvenir à quel moment ni à quel endroit nous avons appris la différence entre des sandales et des baskets. Cette mémoire est donc préservée dans le syndrome amnésique.

Jeu

Les jeux contribuent au développement psychomoteur, cognitif, social et émotionnel de l’enfant : ils mettent en jeu des compétences motrices, langagières, sociales et de résolution de problèmes.
Le choix d'un jeu non social peut être un signe d'indépendance et de maturité (l'enfant joue à un casse-tête à côté d'autres enfants) ou d'anxiété, de timidité, voire de rejet social.

Il existe 4 catégories de jeux :  
  • Jeu fonctionnel : c'est un comportement répétitif qui implique des mouvements musculaires et une coordination motrice. Par exemple : faire rouler une balle, faire tourner une toupie, etc.
  • Jeu constructif : c'est l'utilisation d'objets pour construire autre chose. Par exemple : construction, dessin, peinture…
  • Jeu symbolique = dramatique = faire-semblant. Il apparaît à la fin du stade sensori-moteur et son apogée est à 2-6 ans. Il remplit une fonction importante dans le développement de la personnalité, le développement social et affectif (l'enfant commence à faire semblant et comprendre le point de vue d'une autre personne). Le jeu symbolique comporte des jeux de rôle qui mettent en jeu la représentation et le développement de ce que les autres pensent et ressentent. Exemple = jouer "au papa et à la maman", "à la maîtresse", "au marchand", etc.
  • Jeu formel = jeu de règles. Ils apparaissent vers 5 ans : marelle, balle au prisonnier, petits chevaux, échecs… Ils se jouent avec d'autres joueurs et ont des règles qui doivent être connues et respectées de tous les joueurs. L'enfant met en relation plusieurs aspects d'une situation et comprend les règles et procédures qui doivent être suivies par tous les joueurs.

Troubles mentaux, troubles émotionnels et troubles du comportement

Les psychopathologies de l'enfant sont un ensemble de troubles des comportements et pathologies mentales observables dès l'enfance.
Ces troubles sont répertoriés dans le DSM (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) et la Classification Internationale des Maladies (CIM) publiée par l’OMS. Certaines pathologies mentales adultes prennent racine dans l'enfance.


Les troubles du développement

IlscComprennent les troubles spécifique du développement de la parole et du langage, des acquisitions scolaires, du développement moteur, les troubles spécifiques mixtes, et les troubles envahissants du développement (dont l'autisme infantile, ou encore le syndrome d'Asperger).


Les troubles du comportement et troubles émotionnels

Ils apparaissant habituellement durant l'enfance et l'adolescence. On y trouve les troubles hyperkinétiques, troubles des conduites, troubles mixtes des conduites et des émotions (par exemple associé à la dépression), troubles émotionnels (par exemple plusieurs formes d'anxiété), troubles du fonctionnement social, tics, autres (énurésie, encoprésie, bégaiement, troubles alimentaires, etc).

Facteurs de risque

  • Environnement : il peut avoir des conséquences tératogènes. Les facteurs de risque sont : l'âge de la mère (augmente les risques de prématurité), l'incompatibilité des groupes sanguins, l'alimentation de la mère (carences alimentaires), les médicaments (ex: thalidomide), les drogues (nicotine, alcool...).
  • Santé de la mère : elle peut affecter le développement neurologique de l'enfant. Le VIH, qui peut être transmis à travers le placenta, pendant l'accouchement ou l'allaitement. La rubéole contractée avant la 11ème semaine provoque surdité et anomalies cardiaques. La toxoplasmose peut entraîner des lésions cérébrales et affecter la vue et l'audition, voire provoquer une fausse couche et la mort du fœtus. Le diabète de la mère peut affecter le développement neurologique et cognitif de l'enfant. Plusieurs maladies tropicales (comme le virus Zika) compromettent le développement normal de l'embryon et du fœtus.
  • Stress maternel pendant la grossesse : il peut provoquer des troubles d'anxiété et d'hyperactivité, ou même des troubles cognitifs quelques années plus tard.






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La plupart des informations contenues dans mes fiches proviennent de mes connaissances personnelles et de mes cours reçus à l'IFSI ou à la fac. 
Il m'arrive également de faire des recherches de définition ou autre sur le site https://fr.wikipedia.org/, je précise toujours les autres sources
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