Vaccinations
La vaccination est l'introduction d'un agent extérieur dans l'organisme pour créer une réaction immunitaire contre une maladie infectieuse. La réaction immunitaire primaire permet une mise en mémoire de l'antigène présent pour que, à l'avenir, l'immunité acquise puisse s'activer de façon plus rapide et plus forte. La première vaccination (introduite par le docteur Jenner) date de 1796 et concernait la variole.
Il existe des vaccins pour les humains et les animaux, mais aussi pour les plantes.
La vaccination est, selon l'OMS, l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et économiques. Elle a éradiqué la variole et réduit de 99% l’incidence mondiale de la poliomyélite. Elle fait également baisser la morbidité, les incapacités et la mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole.
Le but de la vaccination est d'induire la production d’anticorps, un vaccin est spécifique à une maladie. Cette production d'anticorps diminue progressivement dans le corps selon un délai plus ou moins long, fixant ainsi la durée d'efficacité du vaccin. Il est possible de mesurer la production d'anticorps, cela permet de savoir si le sujet est vacciné efficacement.
NB : Les anticorps sont produits par des lymphocytes B se transformant en plasmocytes (qui sont des sortes d'usines à anticorps).
Attention :
- Certains vaccins ne provoquent pas la formation d’Ac, ils mettent alors en jeu une réaction de protection cellulaire, c'est le cas du BCG («vaccin Bilié de Calmette et Guérin» = vaccin anti-tuberculeux).
- Un vaccin peut produire des anticorps dirigés, non pas contre un germe, mais une molécule produite de manière physiologique. Ainsi, un vaccin ciblé contre l'angiotensine II, hormone intervenant dans le contrôle de la pression artérielle, est en cours de test pour le traitement de l’hypertension artérielle.
Idéalement, les vaccins sont inoculés aux personnes en bonne santé car des effets secondaires peuvent être observés, ils peuvent cependant l'être à des personnes porteuses de maladies chroniques, particulièrement sensibles à certaines infections.
Les vaccins sont souvent administrés par injection, mais ils peuvent l'être par voie orale (ce qui a permis de presque éliminer la rage de l'Europe par des appâts vaccinants contre la rage distribués aux renards dans la nature) ou par spray nasal (vaccins contre la grippe aux États-Unis).
Types de vaccins
4 types selon leur préparation
- agents infectieux inactivés : une fois les agents infectieux identifiés et isolés, ils sont multipliés en grand nombre puis détruits chimiquement ou par la chaleur. Mais ils conservent leur capacité à provoquer une réaction immunitaire. Ex : grippe, poliomyélite, choléra, peste, hépatite A.
- agents vivants atténués : les agents infectieux sont multipliés jusqu’à ce qu’ils perdent, naturellement ou artificiellement, par mutation, leur caractère pathogène. Ils sont incapables de développer entièrement la maladie qu’ils causaient, mais conservent leurs antigènes et leurs capacités à induire des réponses immunitaires. Ces vaccins sont plus efficaces avec un effet plus durable, mais leur conservation est plus difficile. Ex : rougeole, oreillons, rubéole, fièvre jaune, varicelle, tuberculose (BCG), polio (vaccin oral), gastroentérites à rotavirus, zona. Contre-indications : immunodéprimés, femme enceinte (sauf le ROR, déconseillé mais dont l'administration accidentelle pendant grossesse méconnue n'a jamais entraîné de malformations chez l'enfant à naître et ne justifie pas une IVG).
- vaccins synthétiques : constitués de molécules de surface qui se situent normalement sur les agents infectieux. Les vaccins contiennent donc seulement la protéine de surface (qui pourra être reconnue par l'organisme s'il est en contact avec cet agent), sans que l'agent lui-même ne soit dans le vaccin. Ex : hépatite B, papillomavirus.
- vaccins constitués de toxines inactivées : lorsque les symptômes de la maladie sont dus à la production de toxines par l’agent infectieux, il est possible de produire des vaccins uniquement à partir de ces toxines en les inactivant chimiquement ou par la chaleur (une toxine rendue inoffensive est appelée « toxoïde » ou « anatoxine »). Ex : tétanos, diphtérie.
La vaccination préventive vise à stimuler les défenses naturelles pour prévenir l'apparition d'une maladie (c'est le sens qu'on entend le plus souvent par le terme "vaccination"). Elle permet de prévenir bon nombre de maladies : diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, méningite due au germe Haemophilus influenzae de sérotype b, hépatite B, grippe, tuberculose, rougeole, rubéole, oreillons, pneumocoque…
Le nombre de maladies que l'on cherche à prévenir s'allonge de plus en plus, il faut donc simplifier les vaccins en les rendant multivalents (c'est-à-dire ciblant plusieurs souches d'un même pathogène) et associés = combinés (c'est-à-dire ciblant plusieurs maladies différentes) pour diminuer le nombre d'injections et augmenter la couverture vaccinale.
La vaccination à large échelle permet de réduire l'incidence de la maladie chez la population vaccinée, mais aussi (si la transmission est uniquement inter-humaine) chez celle qui ne l'est pas, le réservoir du germe étant réduit.
NB : Certaines professions (égoutiers, professions médicales…) ont des vaccins supplémentaires qui sont obligatoires ou recommandés selon les cas.
La vaccination thérapeutique, aussi appelée « immunothérapie active » (« thérapie vaccinale », « vaccinothérapie »), consiste à stimuler le système immunitaire de l'organisme pour favoriser la production d'anticorps. Il ne s'agit donc plus de prévenir l'apparition d'une maladie mais d'aider l'organisme des personnes déjà infectées à lutter contre la maladie en restaurant ses défenses immunitaires.
Effets indésirables
Ils dépendent d'abord de l'agent infectieux combattu, du type de vaccin, du mode d'administration ainsi que de la nature du solvant, de la présence éventuelle d'adjuvants destinés à renforcer l'efficacité thérapeutique du vaccin et de conservateurs chimiques antibactériens. Il n'existe donc pas d'effet secondaire commun à tous.
Néanmoins, certains effets indésirables se retrouvent de manière plus ou moins fréquente. L'une des plus courantes est la fièvre et une inflammation locale qui traduisent le déclenchement de la réponse immunitaire recherchée par la vaccination. Dans de très rares cas, cela peut entraîner des effets indésirables sérieux et, exceptionnellement, fatals.
Un choc anaphylactique, très rare, peut par exemple s'observer chez des personnes susceptibles avec certains vaccins (incidence de 0,65 par million, voir 10 par million pour le vaccin ROR).
En France, la loi prévoit le remboursement des dommages et intérêts par l'Office National d'Indemnisation des Accidents Médicaux (ONIAM) lorsqu'il s'agit de vaccins obligatoires.
Vaccination des personnes immunodéprimées ou aspléniques
Ces personnes sont exposées à un risque accru d’infections sévères responsables d’une morbidité et d’une mortalité importantes. La vaccination en cas d’immunodépression présente des particularités qui justifient des recommandations spécifiques :
- le risque de survenue de maladie vaccinale après vaccination par vaccins vivants contre-indique de principe l’utilisation de ces vaccins chez l’immunodéprimé ; cependant, ces vaccins peuvent parfois être envisagés au cas par cas
- la diminution de l’immunogénicité des vaccins pouvant justifier des schémas vaccinaux particuliers
- un risque accru pour certaines infections justifiant la recommandation de vaccinations spécifiques.
Ces recommandations de vaccination concernent les personnes atteintes de déficits immunitaires héréditaires primitifs ou congénitaux, mais aussi les déficits immunitaires secondaires ou acquis (transplantation d’organe solide et greffe de cellules souches hématopoïétiques, infection par le VIH, traitements immunosuppresseurs, anti-TNF, chimiothérapies anticancéreuses...).
Calendrier vaccinal
Il fixe les vaccinations applicables aux personnes résidant en France. Pour la population générale (hors cas des personnes exposées à un risque particulier ou certaines professions), certaines vaccinations sont obligatoires, d'autres simplement recommandées.
Le calendrier vaccinal indique : les vaccinations pour les personnes en fonction de leur âge, des recommandations générales et particulières pour les personnes présentant des risques plus importants, le rythme des injections.
Il est actualisé chaque année par le ministère en charge de la santé.
Toutes les informations que je donne sont tirées du calendrier vaccinal de 2017 (mis à jour en avril) et viennent de ce site : http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/calendrier_vaccinations_2017.pdf
Des tableaux récapitulatifs sont disponibles dès la page 41 de cette brochure et peuvent vous aider à visualiser le calendrier vaccinal
Coqueluche
Recommandé à l'âge de 2 mois et 4 mois suivie d’un rappel à 11 mois.- Rappel à 6 ans avec une dose de vaccin diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite.
- Rappel entre 11 et 13 ans, pratiqué avec le troisième rappel diphtérie, tétanos et poliomyélite.
- Rappel à 25 ans à l’occasion du rappel diphtérie-tétanos-poliomyélite (sauf si un rappel contre la coqueluche a déjà été fait au cours des cinq dernières années).
La vaccination contre la coqueluche est également recommandée dans le cadre de la stratégie dite "du cocooning", si le dernier rappel date de plus de 5 ans :
- chez les adultes ayant un projet parental
- au cours de la grossesse pour les enfants de la
fratrie, le conjoint, les personnes susceptibles d’être en contact
étroit et durable avec le futur nourrisson au cours de ses
6 premiers mois (grands-parents, baby-sitters…)
- en post-partum immédiat pour la mère, qu’il conviendrait idéalement de vacciner avant la sortie de la maternité, même si elle allaite.
NB : L’immunité coquelucheuse après maladie naturelle est de l’ordre d’une dizaine d’années, celle après le vaccin est plutôt de cinq ans.
Diphtérie, tétanos et poliomyélite (DTP)
Obligatoire à 2 mois et 4 mois, ainsi que le rappel à 11 mois.Rappels recommandés à 6 ans (combiné avec la coqueluche), puis entre 11 et 13 ans (avec la coqueluche aussi). ATTENTION ces 2 rappels sont obligatoires uniquement pour la poliomyélite.
Rappels de l’adulte recommandés à 25, 45 et 65 ans, puis tous les 10 ans.
Fièvre jaune
Obligatoire en Guyane pour les résident âgés de plus de 12 mois ou toute personne y séjournant.- les enfants avant 2 ans : une dose entre 9 mois et 2 ans, puis une seconde dose à partir de l’âge de 6 ans et dans un délai maximal de 10 ans
- les femmes primo-vaccinées en cours de grossesse ou les personnes immunodéprimées vaccinées : une dose administrée 10 ans plus tard
- les personnes non immunodéprimées dont la vaccination date de plus de 10 ans : une dose en cas de circulation active du virus dans la population.
- Indispensable pour tout séjour en zone endémique (régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud), même en l'absence d'obligation administrative. L'injection doit être réalisée au moins 10 jours avant le départ, la protection reste efficace pendant 10 ans.
Grippe
Recommandé chaque année pour les personnes à risques y compris les enfants à partir de 6 mois, les femmes enceintes et les personnes âgées de 65 ans et plus.Recommandée pour les professionnels en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque de grippe sévère.
Infections invasives à Haemophilus influenzae de type b
Recommandé à 2 mois et 4 mois, suivi d’un rappel à l’âge de 11 mois.Cette vaccination est recommandée pour tous les enfants, en combinaison avec les vaccins diphtérique, tétanique, poliomyélitique, coquelucheux acellulaire et hépatite B.
Un rattrapage vaccinal peut être effectué de 12 mois et jusqu’à 5 ans, une seule dose suffit alors.
Hépatite A
Recommandé pour :
- les jeunes accueillis dans les établissements et services pour l’enfance et la jeunesse handicapées
- les patients atteints de mucoviscidose et/ou de pathologie hépatobiliaire susceptible d’évoluer vers une hépatopathie chronique
- les enfants, à partir de l’âge d’un an, nés de familles dont l’un des membres (au moins) est originaire d’un pays de haute endémicité et qui sont susceptibles d’y séjourner
- les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH)
- l’entourage familial d’un patient atteint d’hépatite A (ou de toute personne vivant sous le même toit que le cas)
- des communautés de vie en situation d’hygiène précaire
Hépatite B
Recommandé chez tous les nourrissons. Injections à 2 mois et 4 mois, rappel à 11 mois :utilisation d’un vaccin combiné hexavalent contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche (vaccin acellulaire), la poliomyélite (vaccin inactivé), les infections à Haemophilus influenzae de type b et l’hépatite B.
Rattrapage recommandé jusqu’à l’âge de 15 ans révolus. Dans ce contexte, pour les 11-15 ans, un schéma simplifié à deux injections séparées de six mois peut être utilisé.
Après 15 ans, vaccination possible uniquement pour les personnes à risque :
- personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples ;
- usagers de drogues par voie parentérale
- résidents ou voyageurs dans les pays de moyenne ou de forte endémie
- personnes susceptibles de recevoir des transfusions massives et/ou itératives ou des médicaments dérivés du sang
- personnes candidates à une greffe d’organe, de tissu ou de cellules
- personnes de l’entourage d’une personne infectée par le virus de l’hépatite B ou d’un porteur chronique de l’antigène HBs
- partenaires sexuels d’une personne infectée par le virus de l’hépatite B ou d’un porteur chronique de l’antigène HBs
- personnes détenues qui peuvent cumuler un certain nombre de facteurs d’exposition au virus de l’hépatite B
- professionnel de santé
Infections Invasives à Méningocoque (IIM)
Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe C recommandée chez les nourrissons à 5 mois, suivie d’une dose de rappel à l’âge de 12 mois (intervalle minimum de 6 mois). La dose de 12 mois peut être co-administrée avec le vaccin rougeole oreillons rubéole.
À partir de l’âge de 12 mois et jusqu’à 24 ans révolus, pour ceux n’ayant pas reçu de primovaccination antérieure, le schéma comporte une dose unique.
L’obtention d’une immunité de groupe par la vaccination étendue aux enfants de plus de 12 mois, adolescents et adultes jeunes est un enjeu majeur de santé publique.
L’obtention d’une immunité de groupe par la vaccination étendue aux enfants de plus de 12 mois, adolescents et adultes jeunes est un enjeu majeur de santé publique.
La vaccination est recommandée pour les sujets contacts d’un cas d’IIM de sérogroupe A, C, Y, ou W. La vaccination doit être alors réalisée au plus tard dans les dix jours après le dernier contact avec le cas index.
La vaccination contre les IIM de sérogroupe B est recommandée pour des populations cibles dans le cadre d'épidémie ou d’hyperendémie. Elle n’est pas recommandée pour les sujets contacts de cas sporadiques d’IIM B en sus de la chimioprophylaxie qui représente le moyen le plus efficace de prévention des cas secondaires.
Papillomavirus humains (HPV)
Recommandée pour les jeunes filles de 11 à 14 ans, la vaccination est d’autant plus efficace si elles n’ont pas encore été exposées au risque d’infection par le HPV. Cette vaccination peut être effectuée indifféremment avec l’un ou l’autre des deux vaccins existants (Cervarix® ou Gardasil®). Les vaccins ne sont pas interchangeables et toute vaccination initiée avec l’un d’eux doit être menée à son terme avec le même vaccin. Depuis cette année il est recommandé de plutôt initier la vaccination par Gardasil 9®.
Un rattrapage est possible jusqu'à 19 ans révolus.
Désormais, la vaccination par Gardasil® vaccin est recommandée pour les HSH jusqu'à 26 ans pour lutter contre les condylomes mais aussi certains cancers (anus, pénis, oropharyngé).
Remarque : la vaccination ne se substitue pas au dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin, y compris chez les femmes vaccinées, mais vient renforcer les mesures de prévention. À partir de 25 ans, toutes les jeunes femmes vaccinées ou non vaccinées doivent bénéficier de ce dépistage.
Schéma vaccinal
- Vaccin quadrivalent (Gardasil®). Si initié entre 11 et 13 ans : deux doses espacées de 6 mois. Si entre 14 et 19 ans : trois doses selon un schéma 0, 2 et 6 mois. Pour les hommes (HSH) jusqu’à 26 ans révolus : trois doses selon un schéma 0, 2 et 6 mois.
- Vaccin bivalent (Cervarix®) : Si initié entre 11 et 14 ans : deux doses espacées de 6 mois. Si entre 15 et 19 ans : trois doses selon un schéma 0, 1 et 6 mois.
- Vaccin nonavalent (Gardasil 9®) : si initié entre 11 et 14 ans : deux doses espacées de 6 à 13 mois . Si entre 15 ans et 19 ans : 3 doses selon un schéma 0, 2 et 6 mois. Pour les hommes (HSH) jusqu’à 26 ans révolus : trois doses selon un schéma 0, 2 et 6 mois.
Infection à Pneumocoque (IP)
Vaccin pneumococcique conjugué 13-valent recommandé à 2 mois et 4 mois, suivi d’un rappel à l’âge de 11 mois.À partir de 2 ans, la vaccination est recommandée pour : les immunodéprimés, les aspléniques ou hypospléniques, les personnes atteintes de déficits immunitaires héréditaires, les personnes atteintes de syndrome néphrotique, les personnes porteuses d’une maladie sous-jacente prédisposant à la survenue d’IP.
Rougeole, Oreillon, Rubéole (ROR)
Recommandé pour tous les enfants à 12 mois. Une seconde injection est recommandée à 16-18 mois, ce n'est pas un rappel mais plutôt un rattrapage pour les enfants n’ayant pas séroconverti, pour un ou plusieurs des antigènes, lors de la première vaccination.
Au
contact d’un cas de rougeole, il est recommandé l’administration d’une
dose de vaccin trivalent à toutes les personnes exposées pour lesquels il n’existe pas de preuve de rougeole
antérieure ou qui n’ont pas reçu auparavant une vaccination complète à
deux doses. Cette vaccination, si elle est réalisée dans les 72h
qui suivent le contact, peut éviter la survenue de la
maladie. Elle reste préconisée même si ce délai est dépassé.
Les personnes non vaccinées et sans antécédent connu de rougeole ou de rubéole, qui exercent des professions de santé, doivent recevoir une dose de vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole. La vaccination avec une dose de vaccins trivalent ROR est fortement recommandée pour les personnes travaillant dans les services accueillant des patients à risque de rougeole grave (immunodéprimés). Les professionnels travaillant au contact des enfants doivent aussi recevoir une dose de vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole.
La vaccination contre la rougeole et la rubéole est contre-indiquée pendant la grossesse, cependant, une vaccination réalisée par inadvertance chez une femme enceinte ne doit pas être un motif d’interruption de grossesse. La grossesse doit être évitée dans le mois suivant la vaccination.
Tuberculose (BCG)
N'est plus obligatoire depuis 2007.
Fortement recommandé pour les enfants exposés à un risque élevé de tuberculose dans leur entourage ou dans leur environnement :
- né dans un pays de forte endémie tuberculeuse (continent africain dans son ensemble, continent asiatique dans son ensemble sauf le Japon et la Turquie, pays d’Amérique centrale et du Sud sauf Cuba et le Costa Rica, pays d’Europe centrale et de l’Est y compris les pays de l’ex-URSS, Portugal).
- au moins un des parents est originaire de l’un de ces pays
- devant séjourner au moins un mois d’affilée dans l’un de ces pays
- enfant ayant un antécédent familial de tuberculose (collatéraux ou ascendants directs)
- enfant résidant en Île-de-France, en Guyane ou à Mayotte
- enfant dans toute situation jugée par le médecin à risque d’exposition au bacille tuberculeux, notamment enfant vivant dans des conditions de logement défavorables ou socioéconomiques défavorables/précaires, ou en contact régulier avec des adultes originaires d’un pays de forte endémie
Vaccination à partir de l’âge de 1 mois, idéalement au cours du 2ème mois. Toutefois pour les enfants originaires de Guyane/Mayotte ou ayant un membre de l’entourage atteint d’une tuberculose récente (moins de 5 ans), la vaccination est recommandée avant la sortie de la maternité. La vaccination peut être réalisée jusqu’à l’âge de 15 ans.
Avant 6 ans il n'est pas nécessaire de réaliser une intradermoréaction (IDR) à la tuberculine préalablement à la vaccination, à l’exception de ceux ayant résidé ou effectué un séjour de plus d’un mois dans un pays de forte incidence de la tuberculose.
Après 6 ans, l'IDR est indispensable, la vaccination ne s’applique que lorsque l'IDR est négative. Seule la forme intradermique du BCG est disponible en France.
En milieu professionnel : une intradermoréaction à 5 unités de tuberculine liquide (IDR) est recommandée pour certaines études et professions. Le résultat de sa mesure doit être noté, il servira de test de référence. Une vaccination par le BCG, même ancienne, reste exigée à l’embauche pour les étudiants et les professionnels.
Elle est recommandée pour :
Schéma vaccinal : 2 doses espacées de 4 à 8 semaines ou de 6 à 10 semaines selon le vaccin utilisé.
Ce vaccin vivant atténué est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées.
Une injection unique. La nécessité d’une dose de rappel n’est actuellement pas connue.
En milieu professionnel : une intradermoréaction à 5 unités de tuberculine liquide (IDR) est recommandée pour certaines études et professions. Le résultat de sa mesure doit être noté, il servira de test de référence. Une vaccination par le BCG, même ancienne, reste exigée à l’embauche pour les étudiants et les professionnels.
Varicelle
La vaccination généralisée à partir de l’âge de 12 mois n’est pas recommandée dans une perspective de santé publique.Elle est recommandée pour :
- les adolescents âgés de 12-18 ans n’ayant pas d’antécédent clinique de varicelle ou dont l’histoire est douteuse, un contrôle sérologique préalable peut être pratiqué dans ce cas
- les femmes en âge de procréer, notamment celles ayant un projet de grossesse, et sans antécédent clinique de varicelle, un contrôle sérologique préalable peut être pratiqué
- les femmes n’ayant pas d’antécédent clinique de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) dans les suites d’une première grossesse
- les adolescents à partir de 12 ans et les adultes exposés à la varicelle, immunocompétents sans antécédent de varicelle ou dont l’histoire est douteuse (le contrôle de la sérologie étant facultatif) dans les 3 jours suivant l’exposition à un patient avec éruption
- toute personne sans antécédent de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative, en contact étroit avec des personnes immunodéprimées
- les enfants candidats receveurs, dans les six mois précédant une greffe d’organe solide, sans antécédents de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative (avec deux doses à au moins un mois d’intervalle, et en pratiquant une surveillance du taux d’anticorps après la greffe)
Schéma vaccinal : 2 doses espacées de 4 à 8 semaines ou de 6 à 10 semaines selon le vaccin utilisé.
Zona
Vaccination recommandée chez les adultes âgés de 65 à 74 ans révolus.Ce vaccin vivant atténué est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées.
Une injection unique. La nécessité d’une dose de rappel n’est actuellement pas connue.
En cas de retard dans ses vaccinations
Il n'est pas nécessaire de recommencer tout le programme des vaccinations imposant des injections répétées. Il suffit de reprendre le calendrier au stade où il a été interrompu et de compléter la vaccination en réalisant le nombre d'injections requis en fonction de l’âge.Ces informations sont-elles complètes ? Avez-vous besoin d'explications supplémentaires ?
Pensez-vous que l'on puisse rajouter d'autres éléments ? Exprimez-vous dans les commentaires !
La plupart des informations contenues dans mes fiches proviennent de mes connaissances personnelles et de mes cours reçus à l'IFSI ou à la fac.
Il m'arrive également de faire des recherches de définition ou autre sur le site https://fr.wikipedia.org/, je précise toujours les autres sources
Les images sont libres de droit, dans le cas contraire je précise les sources en-dessous
Il m'arrive également de faire des recherches de définition ou autre sur le site https://fr.wikipedia.org/, je précise toujours les autres sources
Les images sont libres de droit, dans le cas contraire je précise les sources en-dessous
Commentaires
Enregistrer un commentaire