Fonction sexuelle et de reproduction

Définition de la fonction

La fonction sexuelle et de reproduction se traduit par l’ensemble des éléments mis en place par le corps humain (homme ou femme) pour permettre la construction d’une nouvelle génération et la continuité de l’espèce.
A savoir : toutes les définitions des fonctions sont à connaître, une QROC peut vous être posée dessus. Il ne s'agit pas de les réciter par cœur, mais de bien être au clair sur le rôle de la fonction, vous pouvez même créer votre propre définition.

NB concours : cette fiche peut paraître très longue mais j'ai préféré détailler de sorte à ce que vous compreniez bien cette fonction complexe. L'important pour cette fonction est de comprendre les mécanismes de fonctionnement, de connaître les différences entre les femmes et les hommes (ovocytes présents dès la vie fœtale et maturés au fur et à mesure VS production des spermatozoïdes en continu), et de savoir remplir les schémas des appareils.


L'appareil génital féminin


Anatomie

Source image : http://size.blogspirit.net/leschroniquesdesonia.com/www/400/media/00/02/1668663618.jpg

La partie située à l'intérieure du corps est dite tractus génital féminin, il abrite une microflore spécifique et possède naturellement des systèmes de défenses contre le risque infectieux.
  • Vulve : région située dans le périnée. Elle inclut : le mont du pubis, les grandes lèvres, les petites lèvres, le clitoris, le vestibule, les bulbes du vestibule et les glandes vestibulaires
  • Vagin : tube fibromusculaire étendu du vestibule à l'utérus et situé entre la vessie et l'urètre en avant, et le rectum et le canal anal en arrière
  • Utérus : organe musculaire. Dans le petit bassin, entre la vessie en avant et le rectum en arrière. Divisé en deux régions continues, le corps en haut (s’ouvre de chaque côté sur les trompes) et le col en bas (s’ouvre sur le vagin). Pendant la grossesse, l'utérus s'accroît et empiète dans l'abdomen
  • Trompes : conduits situés de chaque côté de l'utérus. Chacune se dirige latéralement et en haut pour s'ouvrir dans la cavité abdominale à proximité de l'ovaire du même côté
  • Ovaires : gonades, situés de chaque côté de l'utérus à proximité de la paroi du petit bassin. Ils sont responsables de la production des ovules et des hormones (oestradiol et progestérone).

Cycle menstruel

C'est l'ensemble des phénomènes physiologiques, survenant le plus souvent de façon périodique, qui préparent l'organisme à une fécondation. La manifestation la plus visible est la menstruation.
  • Le cycle menstruel commence à la puberté et se termine à la ménopause par épuisement des follicules ovariens et augmentation de résistance des follicules à l'action des gonadotrophines.
  • Le cycle menstruel ne se réduit pas au cycle endométrial, préparant l'organisme à une grossesse, il entraîne en effet des modifications dans l'utérus mais également dans la glande mammaire.
  • Ce cycle est contrôlé par des hormones. Sa durée est de 28 jours +/- 4 jours pour les femmes des pays occidentaux.
NB : Les saignements apparaissant à l'arrêt de la contraception œstro-progestative (pilule classique) n'ont aucun rapport avec la menstruation physiologique ; il s'agit d'une hémorragie génitale par chute brutale du taux des hormones dans le sang. Ce phénomène est appelé "hémorragie de privation".

 
La période fertile, où un rapport peut être fécondant, s'étend généralement du 11ème au 15ème jour, pour une ovulation au 14ème jour. En effet, les spermatozoïdes peuvent survivre durant 3-4 jours dans les voies génitales féminines, l'ovocyte lui n'est fécondable que très peu de temps après l'ovulation (24h environ).

Cycle hypothalamique

Des neurones particuliers ont une fonction endocrine car ils libèrent la GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone) pulsatilement dans le système porte hypothalamo-hypophysaires. La GnRH provoque la sécrétion hypophysaire (par les cellules de l'antéhypophyse) de 2 hormones gonadotropes : FSH (Follicle Stimulating Hormone) et LH (Luteinizing Hormone) ; les variations du taux plasmatique des hormones pendant le cycle définissent le cycle hormonal hypophysaire.

Cycle hypophysaire

  • La FSH, hormone folliculo-stimulante, indispensable au développement des follicules, assure la maturation d'un follicule par cycle et détermine avec la LH l'installation de la fonction endocrine des follicules.
  • La LH, hormone lutéinisante, permet la formation du corps jaune pendant la deuxième phase du cycle et est responsable de la transformation cellulaire des cellules de la granulosa en grandes cellules lutéales (lutéinisation), source de la progestérone.
La décharge plasmatique d'une forte dose de FSH et surtout de LH déclenche l'ovulation qui a lieu 36h après le début de la montée du pic ovulatoire.

Cycle ovarien

Ce cycle comprend la reprise de l'ovogenèse (l'ovocyte est bloqué depuis la vie fœtale à sa première division dite "réductionnelle", cf fiche "Génétique"), les sécrétions hormonales indispensables à l'ovulation, les modifications utérines pour la fécondation et la préparation de l'endomètre à la nidation. Le fonctionnement endocrine et exocrine de l'ovaire a comme support anatomique le follicule ovarien qui varie de façon cyclique.

Il existe donc trois cycles dans l'ovaire :

  • cycle folliculaire (voir ci-dessous)
  • cycle exocrine :  correspondant à la reprise de l'ovogenèse sous l'action de l’estradiol
  • cycle endocrine : les cellules de la thèque interne sous l'action de LH synthétisent des androgènes transformés en œstrogènes par l'aromatase (synthétisée par les cellules folliculaires sous l’effet de FSH). Les cellules folliculaires sécrètent l'inhibine qui fait un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion de FSH surtout dans la 2ème moitié de la phase pré-ovulatoire, causant l'involution des follicules (en effet, si le corps sécrète trop de FSH il y a beaucoup trop de follicules qui vont se développer et donc pleins d'ovocytes qui vont maturer en même temps, ce qui pourrait provoquer des grossesses multiples avec de nombreux enfants). Le follicule dominant, plus riche en récepteurs et donc sensible à des taux faibles, est le seul à maturer. Quand l'oestradiol se maintient à un certain taux pendant 48h, il y a rétrocontrôle positif sur la LH, déclenchant un pic responsable de l'ovulation.

Cycle folliculaire ou prolifératif

Il existe deux types de follicules : 
  • les follicules évolutifs ou gamétogènes dont un seul par cycle atteindra la maturité
  • les follicules involutifs qui dégénèreront
Le follicule mûr, de De Graaf, ou préovulatoire a atteint son volume maximum (2 cm). Il fait saillie à la surface de l'ovaire qu'il déforme et amincit au niveau du « stigma », sous l'action d'une décharge plasmatique des gonadotrophines hypophysaires, la FSH et la LH.
 

La ponte ovulaire a lieu 36h après le pic ovulatoire, le follicule de De Graaf s'affaisse et va se transformer en corps jaune. On observe une transformation des cellules folliculaires : elles augmentent de volume, s'enrichissent en lipides et sécrètent un pigment jaune (lutéine), responsable de la teinte du corps jaune ; c'est le phénomène de lutéinisation. 

L'absence d'implantation signifie au corps jaune sa fin de vie, il rentre dans un processus de dégénérescence qui va se faire les 14j restants (après l'ovulation). Cette 2ème moitié de cycle constitue la phase lutéale. Au 28e jour, le corps jaune adopte une forme de cicatrice (s'il n'y a pas eu implantation) et prend le nom de corpus albicans (« corps blanc »), il perd sa fonction endocrine.

Cycle tubaire

La trompe de Fallope a un double rôle dans la reproduction :
  • Le pavillon assure la captation de l'ovule ; il l’entoure au moment de l'ovulation et le récupère. La captation est facilitée par l'existence d'un courant guidant l'ovule vers l'ouverture du pavillon (ostium abdominale).
  • L'ovule atteint l'ampoule en quelques heures, c'est à ce niveau que se réalise la fécondation ; l'ovule fécondé prend alors le nom d'œuf ou zygote.

Cycle utérin

Myomètre : il existe des variations du tonus utérin.

Endomètre : par convention, le 1er jour du cycle correspond au début des règles. La croissance de l'endomètre recommence dès le 5e jour et se poursuit tout le cycle : 0,5 mm à la fin de la menstrutation, 3 mm au moment de l’ovulation, 5 mm au 28e jour.

  • Phase de desquamation (J1-J4) : la chute des taux d'œstrogènes et progestérone due à la dégénérescence du corps jaune provoque un affaissement de la zone fonctionnelle de l'endomètre avec une ischémie entraînant une nécrose des glandes, du chorion et des vaisseaux responsable de la menstruation. Il ne reste que la zone résiduelle (0,5 mm), qui persiste. 
  • Phase de régénération (J5-J8) : croissance de l'endomètre. L'épithélium de surface se reforme, les glandes s'allongent un peu, ainsi que les artérioles ; les mitoses sont nombreuses dans l'épithélium de surface, les glandes et le chorion. 
  • Phase de prolifération (J9-J14) : la muqueuse continue sa croissance ; les glandes et artères s'allongent, cela entraîne une sinuosité des glandes et un début de spiralisation des artères en profondeur ; les cellules épithéliales augmentent de hauteur. 
  • Phase de transformation glandulaire (J15-J21) : phase de sécrétion débutante sous l'action combinée d’œstrogènes et de progestérone, les glandes deviennent plus longues et plus sinueuses, la spiralisation des artérioles s’accentue. La progestérone provoque la sécrétion de glycogène par les cellules (qui ne l'excrètent pas encore). 
  • Phase de sécrétion glandulaire (J22-J28) : les glandes sont en dents de scie. Le glycogène a gagné le pôle apical et est excrété hors de la cellule : c'est la phase de sécrétion-excrétion (pour nourrir le potentiel embryon qui va s'implanter). Les artérioles atteignent leur spiralisation maximale.

Au niveau du col de l'utérus

2 modifications sont sous la dépendance des hormones ovariennes : 
  • le tonus musculaire
  • la composition de la glaire cervicale (sécrétée par les cellules glandulaires du col utérin) : elle est peu importante en début de cycle et devient de plus en plus abondante et « filante » sous l'effet des œstrogènes, jusqu'à la phase ovulatoire. Au moment de l'ovulation, elle est limpide, son pH alcalin et le réseau de mailles de glycoprotéines est très large : ces conditions favorisent la survie des spermatozoïdes et leur franchissement du col. En phase post ovulatoire, sous l'effet de la progestérone, le mucus cervical se coagule et forme une barrière physique (mailles serrées) et biochimique (pH alcalin et lysozyme (enzyme bactériolytique)) contre les agents microbiens.

Vagin

Il contient  de la glaire cervicale, de l'exsudation aqueuse, des cellules vaginales desquamées et des cellules inflammatoires (polynucléaires et histiocytes). 
Il est riche en glycogène provenant des cellules sécrétantes et des cellules intermédiaires desquamantes. 
La flore saprophyte la plus fréquente est la flore lactique formée de lactobacilles (bacilles de Doderleïn), elle a la propriété de transformer le glycogène en acide lactique responsable de l'acidité du milieu vaginal.

Régulations hormonales

  • Pendant la 2ème moitié du cycle, le taux élevé d’œstradiol et de progestérone agissant via l'axe hypothalamo-hypophysaire supprime la production de FSH et LH par la glande pituitaire. La production déclinante d'œstradiol et progestérone par le corps jaune à la fin du cycle élimine cette suppression et le taux de FSH augmente. 
  • Les valeurs de FSH augmentent dès qu'un groupe de follicules est stimulé vers une croissance active. Plusieurs jours de croissance sont nécessaires pour que les follicules produisent l'oestradiol qui atteint l'hypothalamus pour fournir le signal indiquant que le seuil est atteint. Cela produit alors un rétrocontrôle négatif sur la production de FSH. 
  • Proche de l'ovulation, le follicule dominant produit des taux croissants d’œstradiol qui stimule la production de glaire cervicale et supprime la production de FSH qui passe sous la valeur seuil, retirant l'apport nécessaire aux autres follicules en compétition pour la course à l’ovulation. 
  • La chute du taux de FSH provoque aussi un mécanisme de maturation au sein du follicule dominant qui rend celui-ci réceptif à la seconde gonadotrophine hypophysaire, la LH. 
  • Le taux élevé d'oestradiol active un mécanisme rétroactif positif dans l'hypothalamus qui entraîne une décharge massive de LH par la glande pituitaire. Cette décharge est le déclic qui initie la rupture du follicule (ovulation) 36h après son commencement. La production ovarienne d'estradiol chute brutalement entre l'intervalle séparant le pic de LH et l’ovulation. 
  • Après l'ovulation, le follicule rompu est transformé en corps jaune, la production de progestérone augmente en même temps que celle d'oestradiol. Cette progestérone change les caractéristiques de la glaire cervicale. La disparition du corps jaune (J26 quand non fécondation) provoque l'arrêt de la synthèse de progestérone et la desquamation d'une partie de l'endomètre qui s'étend sur une période de 3-5j et se caractérise par des saignements => ce sont les menstruations.

Ménopause

C’est une aménorrhée d'au moins 1 an liée à un épuisement du capital folliculaire ovarien (ils ont tous été utilisés pour le cycle ovarien ou ont dégénéré par phénomène d'atrésie folliculaire). Le diagnostic est clinique, il s'appuie uniquement sur les symptômes. La ménopause se produit habituellement vers la fin de quarantaine ou le début de cinquantaine.

Elle est divisée en plusieurs étapes :

  • la péri-ménopause (période d'irrégularités des cycles menstruels précédant la ménopause et l'année qui suit l'arrêt apparent des règles). La périménopause est la période qui commence avec la préménopause et se termine 1 an après les dernières règles. La préménopause est une étape qui survient entre 45 et 55 ans, elle débute lorsque la fréquence des cycles diminue (spanioménorrhée). 
  • la post-ménopause (ménopause confirmée).
Les symptômes sont donc, hormis l'aménorrhée :
  1. S’il y a encore sécrétion œstrogénique, les troubles sont : ventre gonflé ou ballonné, constipation, caractère instable, insomnie, coup de pompe, dépression, anxiété, maux de tête, tensions mammaires. 
  2. S'il y a insuffisance en progestérone et œstrogènes : sécheresse vaginale et cutanée, troubles psychologiques mineurs (dépression, asthénie, insomnie, diminution de libido), bouffées de chaleur (principalement nocturnes, avec sueurs fréquemment associées), perte de densité osseuse, prise de poids (3-15 kg ; pas due à la ménopause mais à la baisse du métabolisme de base intervenant à la même période), augmentation des maladies cardio-vasculaires.
Le traitement agit sur les troubles, sans permettre le redémarrage de la fonction ovarienne : adaptation d'hygiène de vie (activité physique, manger sainement), traitement hormonal de substitution = THS (quand effets indésirables importants, généralement pris durant 4-5 ans = période où les troubles sont plus intenses; associé à la prise de progestérone pour pallier les effets carcinogènes des œstrogènes sur l’endomètre), modulateurs sélectifs des récepteurs aux œstrogènes = SERM (agissent de manière sélective sur les différents récepteurs œstrogéniques du corps), suppléments alimentaires alternatifs (leur effet dans le traitement des symptômes va d’un soulagement modéré à significatif).


L'appareil génital masculin

Anatomie

Source image : http://www.cancer.ca/~/media/CCE/2013/fe5579b963659f4c964d35a1c3bb9cdd.png

 
  • Cordon spermatique : il suspend le testicule à l'anneau inguinal, il contient les vaisseaux et nerfs du testicule et une partie du canal déférent.
  • Scrotum : sac cutané et fibromusculaire suspendu sous la symphyse pubienne, il contient les testicules et la partie inférieure du cordon spermatique.
  • Testicule : organe situé dans le scrotum et suspendu par le cordon spermatique. C'est la gonade masculine, responsable de la production de spermatozoïdes et de testostérone.
  • Épididyme : petit organe accolé postérieurement au testicule. Il est composé de plusieurs conduits issus du testicule qui fusionnent. Leur trajet est tortueux et le conduit s'ouvre sur le canal déférent.
  • Canal déférent : conduit reliant l'épididyme au canal éjaculateur. Depuis le scrotum, sa partie inférieure a un trajet tortueux, il se dirige dans le cordon spermatique vers le canal inguinal, puis vers la partie rétropéritonéale du petit bassin où son extrémité postérieure a un trajet tortueux.
  • Canal éjaculateur : formé de l’union du canal déférent et de la vésicule séminale. Il chemine au sein de la prostate et rejoint l'urètre prostatique.
  • Vésicule séminale : organe glandulaire situé entre la vessie et le rectum. Constituée d'un conduit tortueux qui rejoint le canal déférent pour former le canal éjaculateur. Ces vésicules (il y en a deux) sécrètent une grande partie du liquide du sperme (50-70%).
  • Prostate : organe glandulaire et fibromusculaire contenant une portion de l'urètre. Elle est située dans le petit bassin ; entre la symphyse pubienne en avant, le rectum en arrière, la vessie en haut et le périnée en bas. Elle sécrète une partie du sperme dans l'urètre.
  • Urètre : conduit cheminant de la base de la vessie à l'extrémité distale du pénis.
  • Pénis : organe composé d'une racine située dans le périnée et d'un corps appendu à celui-ci. La racine est constituée de trois parties érectiles : 2 piliers et le bulbe. Ces parties se continuent respectivement dans le corps du pénis par les deux corps caverneux et le corps spongieux. Les corps caverneux contiennent des espaces caverneux, et le corps spongieux contient une portion de l'urètre.

Chaque testicule est composé de 200 à 300 lobules testiculaires séparés par une cloison conjonctive et chaque lobule comprend 1 à 4 tubes séminifères, il y a donc environ 500 tubes séminifères par testicule. Les tubes séminifères se rejoignent deux par deux et confluent dans un tube droit qui débouche dans un réseau de canaux nommé rete testis. Celui-ci se prolonge par les canaux efférents qui se jettent dans le canal épididymaire, ce dernier se poursuivant par le canal déférent au niveau de l'anse épididymo-déférentielle.

Testostérone

C'est une hormone stéroïdienne (dérivée du cholestérol), du groupe des androgènes. Elle est sécrétée essentiellement par les testicules, mais aussi en plus faible quantité par les glandes surrénales et quelques autres tissus. C'est la principale hormone sexuelle mâle et le stéroïde anabolisant « originel ».

La testostérone joue un rôle clé dans la santé et le bien-être, en particulier dans le fonctionnement sexuel. Ses effets sont : une libido plus importante, une énergie accrue, une augmentation de la production de cellules sanguines et une protection contre l'ostéoporose. Étant un des principaux androgènes, la testostérone est nécessaire au bon développement sexuel. 

Un homme produit 7-8 fois plus de testostérone qu'une femme. À la naissance, les organes génitaux sont différenciés, mais non fonctionnels. Des transformations morphologiques et la mise en fonction des glandes sexuelles ont lieu à la puberté.

À la puberté, les caractères sexuels secondaires se développent : accroissement de la taille des testicules et du pénis, pilosité générale, accroissement de la masse musculaire, intérêt envers la sexualité, hausse de la testostéronémie, augmentation de la lipolyse, apparition des zones érogènes.

Facteurs influençant la testostéronémie :

  • variation naturelle au cours de la journée, avec des pics tôt le matin.
  • sommeil (contribue à la régénération de la testostérone).
  • pic vers l'âge de 25-30 ans. Après, les niveaux baissent doucement.
  • alimentation.
  • alcool (inhibe la diffusion de testostérone dans le corps humain).
  • pesticides et produits chimiques (baissent les niveaux de testostérone).
  • pratique d’un sport régulier (augmentent les niveaux de testostérone dans le corps).
Les androgènes regroupent la testostérone et la dihydrotestostérone (DHT), capables d'activer le récepteur aux androgènes, présent sur de nombreux organes. C'est la DHT qui a plus d’affinité pour ce récepteur, c'est donc la vraie hormone active. La testostérone est produite par les testicules via la stimulation hypothalamo-hypophysaire puis est transformée en DHT par une enzyme, présente surtout dans la prostate. La testostérone et surtout la DHT interviennent dans la virilisation. La testostérone a un rôle dans la libido et l’activité, elle augmente durant l'anticipation d'activités sportives, elle réduit la peur et le stress.

L’hypothalamus et l'hypophyse (glande située dans la selle turcique) sont reliés par la tige pituitaire. La testostérone produite par le testicule possède une action sur l'axe hypothalamo-hypophysaire. Cette action est inhibitrice puisqu’elle ralentit l'activité de l’hypothalamus. La testostérone est produite par les cellules de Leydig, elle influe directement sur la spermatogénèse (production de spermatozoïdes).

Érection

L’érection est un phénomène physiologique dans lequel les corps caverneux se gorgent de sang, rendant le pénis ferme et élargi. C’est le résultat d’une interaction complexe de facteurs endocrines, psychologiques, neurologiques et vasculaires, et est habituellement, mais pas exclusivement, associée à l’excitation sexuelle ou l’attirance sexuelle.

Le corps spongieux est une structure tubulaire localisée en dessous des corps caverneux, qui contient l’urètre à travers lequel l’urine et le sperme passent durant la miction et l’éjaculation. Il devient également légèrement engorgé de sang, mais moins que les corps caverneux.
Après l’éjaculation, l’érection se termine habituellement, cela peut prendre plus ou moins de temps selon la personne.

L’impuissance sexuelle est caractérisée par l’incapacité de développer ou de maintenir une érection.
L’impuissance érectile peut survenir pour diverses raisons physiologiques et psychologiques, dont la plupart peuvent être médicalement soignées. Les raisons physiologiques communes incluent diabète, rhinite, alcoolisme chronique, sclérose en plaques, athérosclérose, maladie vasculaire et maladies neurologiques… Certaines substances utilisées pour soigner d’autres conditions, telles que le lithium et la paroxétine, peuvent causer des impuissances érectiles.

Le priapisme est une érection incontrôlée et prolongée du pénis, en dehors d’excitation sexuelle. Elle est douloureuse et dangereuse. Un pénis qui ne retrouve pas son état de flaccidité normale au bout de quatre heures est une urgence médicale absolue et doit être traitée par un médecin.

NB : L’érection nocturne ou avant le réveil est due à l’activité du nerf vagal, elle est physiologique.

Éjaculation

L’éjaculation est l’expulsion du sperme, le plus souvent accompagnant l’orgasme. 
Elle se déroule en 2 phases :
  • l’émission : les canaux déférents, les vésicules séminales et la prostate se contractent en expulsant le sperme vers la base de l’urètre, ce qui provoque une tension de cette région. Cette étape est ressentie par l’homme comme le « point d’inévitabilité éjaculatoire », l’orgasme va se produire 
  • l’expulsion du sperme : le muscle pubococcygien du périnée (situé autour de la base de la verge et de l’anus), se contracte par saccades ; le sperme est expulsé par le méat urétral.
Le volume normal d'une éjaculation est de 2 à 6 mL. Au delà on parle d’hyperspermie, en dessous on parle d’hypospermie.
Un besoin de miction peut être ressenti dans les instants qui suivent l'éjaculation. Cette miction permet, au passage de l'urine, de débarrasser l'urètre des résidus de sperme.

L’éjaculation précoce survient en moins de trois minutes après le début de la stimulation sexuelle.

L'éjaculation rétrograde : c’est lorsque l’éjaculation est redirigée partiellement ou en totalité vers la vessie. Cette éventuelle cause de stérilité peut être palliée par une opération chirurgicale ou par prélèvement et insémination artificielle. L’ablation chirurgicale d’un adénome de la prostate a souvent pour effet secondaire l’éjaculation rétrograde.

Andropause

C’est un phénomène biologique, analogue à la ménopause de la femme, qui peut affecter les hommes entre 40 et 55 ans. À l’inverse des femmes, les hommes n’ont pas de jalon net comme la cessation des menstruations pour marquer cette transition. Tous deux, toutefois, se caractérisent par une baisse des niveaux hormonaux (œstrogènes chez la femme, testostérone chez l’homme). 
Les changements corporels surviennent graduellement chez l’homme et peuvent être accompagnés de changements d’attitudes et d’humeurs, mais aussi de perte d’énergie, d’appétit sexuel et d’agilité physique. Ce déclin en testostérone peut fragiliser les hommes avec pour conséquence des problèmes de santé tels que les maladies cardiaques et la fragilisation des os.


Ovogenèse

C’est le processus aboutissant à la production des ovocytes puis des ovules, gamètes ou de la femme. L'ovogenèse se déroule dans l'ovaire et comprend deux fonctions étroitement liées :
  • La gamétogenèse : fonction exocrine correspondant à la production des ovocytes 
  • La folliculogenèse : fonction endocrine correspondant à la production d'hormones

De la 15e semaine au 7e mois de la vie fœtale

Les cellules germinales sont formées vers la 4e semaine foetale. Vers la 5e semaine, les gonocytes migrent vers les ébauches de gonades, appelées crêtes génitales. Les gonocytes débutent leur évolution en gamètes au cours de cette migration.
Ceux-ci vont subir plusieurs mitoses successives, pour donner des ovogonies. Leur quantité est d’environ 7 millions après cette multiplication, ce stock n'est pas renouvelable. Avec l'entrée en méiose, la dénomination des cellules germinales change : les ovogonies deviennent les ovocytes primaires.

Les méioses sont incomplètes, les cellules sont bloquées en première division ("réductionnelle"). Cette phase est bloquée jusqu'à la puberté.

Du 7e mois de la vie fœtale à la puberté

Les cellules germinales et des follicules entrent dans une atrésie folliculaire. À la naissance il ne reste plus que 700 000 ovocytes et seulement 400 000 à la puberté.

De la puberté au début de la ménopause

De petits groupes d'ovocytes et de follicules vont être activés. C'est-à-dire qu'un ovocyte par cycle va être sélectionné et ne pas dégénérer. Il va : terminer sa méiose I, commencer la méiose II où une nouvelle fois la méiose est bloquée (on l'appelle alors ovocyte II).
L'ovocyte II quitte l'ovaire, c'est l'ovulation, il rejoint les trompes utérines. S'il y a fécondation, il y a réveil physionomique de l'ovocyte II qui termine sa méiose II (division "équationnelle") et mélange son matériel génétique avec le spermatozoïde pour donner une cellule œuf = zygote. Dans le cas contraire, l'ovocyte II ne termine pas la méiose et il est évacué avec les menstruations.
À partir de 40 ans il y a accélération de la dégénérescence de follicules primordiaux (atrésies folliculaires) pour arriver à zéro follicule. Lorsque ce stock est épuisé, on parle de ménopause.



Spermatogenèse

La spermatogenèse est le processus de production des spermatozoïdes, qui a lieu dans les tubes séminifères des testicules. Elle englobe les phénomènes qui, des spermatogonies (cellules souches germinales) aboutissent aux spermatozoïdes.

La spermatogenèse débute à la puberté, atteint son maximum vers 20-30 ans, ralentit progressivement vers 40 ans mais peut se poursuivre jusqu'à un âge avancé. C’est un processus lent et continu demandant 74 jours environ ; elle se déroule par poussées ou vagues successives dans les tubes séminifères.

Tubes séminifères

Ils contiennent :
  • des cellules de Leydig, qui sécrètent essentiellement de la testostérone (et de la dihydrotestostérone)
  • des cellules de Sertoli qui soutiennent et nourrissent les spermatogonies et sont donc indispensables à la spermatogenèse.
  • des cellules de la lignée germinale qui vont progressivement se transformer selon les différentes étapes : spermatogonie → spermatocyte → spermatide → spermatozoïde.

Spermatogenèse

Tout d'abord, à travers de multiples mitoses, à partir d'une spermatogonie, on obtient un stock.
Puis la spermatogonie grandit et devient spermatocyte I. La méiose des spermatocytes I produit des spermatocytes II (1 spermatocyte I donne donc 4 spermatocytes II). Les cellules évoluent encore pour donner spermatides, qui sont presque le résultat final. L'ajout d'un flagelle pour se déplacer donne des spermatozoïdes.
Ce processus est continu, c'est-à-dire que les cellules se transforment successivement et sont remplacés par de nouvelles spermatogonies obtenues par mitose.

Les tubes séminifères conduisent les spermatozoïdes nouvellement formés au canal épididymaire dans lequel ils poursuivent leur maturation puis sont propulsés dans le canal déférent et mélangés avec un ensemble de sécrétions provenant des glandes séminales, de la prostate et des glandes bulbo-urétrales pour former le sperme lors de l'éjaculation.

Hormones

Trois hormones jouent un rôle important lors de la spermatogenèse :
  • FSH, produite par l’hypophyse. Elle agit directement sur les spermatogonies et les cellules de Sertoli pour accélérer la spermatogenèse (par assimilation augmentée de testostérone).
  • LH, produite par l’hypophyse. Elle augmente la production de testostérone qui agit également sur les spermatogonies (permet la différenciation finale) et sur les cellules de Sertoli.
  • La testostérone, produite par les cellules de Leydig.  Si la production de testostérone atteint un certain seuil, la testostérone envoie un rétrocontrôle négatif à l'hypophyse qui inhibe la production de LH.
De plus, les cellules de Sertoli produisent l'inhibine qui, en cas d'élévation de la production de spermatozoïdes, agit par rétrocontrôle négatif sur l'hypophyse. C'est donc un système auto-régulé qui ne permet pas la production excessive de testostérone, et donc de spermatozoïdes.

Sperme

Il est constitué du liquide séminal et d'éléments cellulaires : spermatozoïdes, macrophages polynucléaires, hormones de croissance, cellules souche, cellules épithéliales…

Un sperme est considéré comme normalement fécondant avec une densité en spermatozoïdes comprise entre 20 et 200 millions de spermatozoïdes par mL. En dessous on parle d'oligospermie.

Le sperme contient de nombreux éléments nourriciers pour les spermatozoïdes : vitamines C et B12, sels minéraux (calcium, magnésium, phosphore, potassium et zinc), sucres (fructose et sorbitol). Il contient aussi des traces d'hormones, dont la testostérone. Il peut aussi contenir des traces de polluants. Il contient également des cytokines qui induisent une tolérance maternelle vis-à-vis du futur embryon.
Les proportions respectives de ces sécrétions varient selon l'individu, son âge, les circonstances (délai qui sépare l'éjaculation de l'éjaculation précédente ou d'autres facteurs).

Le sperme est une combinaison de plusieurs fluides dans lequel les spermatozoïdes sont maintenus en vie pour une courte durée. Ce liquide physiologique est composé du liquide prostatique, du liquide produit par les vésicules séminales et du liquide sécrété par les glandes de Cowper (situées de chaque côté de l’urètre).

L'éjaculat est constitué de l'émission successive ou quasi simultanée :

  • du liquide sécrété par les glandes de Cowper
  • des sécrétions prostatiques (20% du volume de l’éjaculat)
  • des sécrétions des épididymes, puis des déférents (20% du volume de l'éjaculat)
  • du produit des vésicules séminales (60 % restants du volume de l’éjaculat)
 

L'acte sexuel

Le coït ou rapport sexuel, implique plus d'un individu dans un comportement sexuel humain aboutissant ou non à une pénétration. Exclue par cette définition, la masturbation demeure un acte sexuel pouvant provoquer les mêmes réponses physiologiques.

Au sens strict, le coït vaginal consiste en la pénétration du pénis de l'homme (en érection) dans le vagin de la femme. Il se caractérise par des mouvements du pénis dans le vagin qui stimulent réciproquement le pénis de l'homme et le vagin, les petites lèvres et le clitoris de la femme.

Le vagin et la vulve se lubrifient naturellement chez la femme pubère et non ménopausée lorsqu'elle est excitée, mais cette lubrification peut être insuffisante. Chez la femme vierge, la pénétration est inconfortable voire douloureuse, en raison de l'appréhension de l'acte ou du déchirement de l'hymen. Chez la femme ménopausée, le vagin peut être atrophié et sec (phénomène contrecarré par le traitement hormonal).

Le plaisir est devenu le principal facteur de la sexualité humaine. L'être humain recherche les activités sexuelles principalement car elles procurent des plaisirs érotiques intenses.


Il est possible de distinguer plusieurs phases dans un rapport sexuel :

  • le désir : léger gonflement des organes génitaux. 
  • l'excitation sexuelle (associée aux préliminaires) : Femme : lubrification des parois du vagin, augmentation du volume du clitoris, érection des mamelons, augmentation du volume de la poitrine. Homme : érection du pénis, érection des mamelons. 
  • l'acte sexuel proprement dit (coït) : Femme : gonflement des mamelons, augmentation de la respiration, du rythme cardiaque et de la pression sanguine, disparition du gland du clitoris sous son capuchon, gonflement et augmentation du volume des petites lèvres. Homme : augmentation de la circonférence du pénis, élargissement des testicules et poursuite de leur élévation tout près du muscle périnée. Homme et Femme : vasodilatation se traduisant par une rougeur du visage, un triangle rouge sur la poitrine, rétrécissement des champs visuel et auditif, transpiration. 
  • l’orgasme : contractions répétées au niveau du vagin ou du pénis toutes les 0,8 secondes qui ensuite diminuent en force et en fréquence.
  • la résolution : les organes génitaux reprennent leur apparence initiale peu à peu.

La fécondité

C’est la capacité des espèces vivantes, animales ou végétales, de se reproduire et d'assurer la perpétuation de l'espèce. C'est le contraire de la stérilité. Lorsque la fécondité est très élevée, on parle de prolificité. Le terme peut s'appliquer à l'espèce en général, ou plus spécialement aux femelles, voire à un individu.
En démographie, la fécondité s'exprime par un indice égal au nombre moyen d'enfants nés vivants rapporté à la population féminine en âge de procréer.

Lors d'une relation conjugale sans contraception avec rapports fréquents, on observe les résultats suivants dans la population générale :

  • Après un cycle menstruel, la proportion de femme tombant enceinte est d'environ 20-25 
  • En moyenne, 85 % des femmes tombent enceintes en un a
  •  Après deux années de rapports sans grossesse déclarée, le couple est considéré comme infertile. Il peut alors avoir recours à la Procréation Médicalement Assistée (PMA)
Les chances de grossesse diminuent avec l'âge maternel. La fertilité diminue lentement entre 20 et 35 ans, elle connaît une diminution très marquée de 35 à 45 ans. Entre 27 et 29 ans, 30% des femmes démarrent une grossesse au bout d'un cycle (15% entre 35 et 39 ans).
 

Le tabac très consommé chez les femmes en âge de procréer est connu pour diminuer les chances de grossesse.

Sans contraception, la proportion de femmes infertiles évolue rapidement avec l'âge:
    À 25 ans, 3,5 % des femmes sont infertiles
    À 40 ans, 33 % des femmes sont infertiles
    5 ans plus tard : 87 % des femmes sont infertiles

Si la fécondation naturelle n'est plus possible, on peut avoir recours à l'assistance médicale à la procréation et plus particulièrement la fécondation in vitro. Cependant la fertilité de la femme influence grandement les résultats. C'est pourquoi la fécondation assistée doit être débutée précocement pour augmenter les chances de réussite.
Taux moyen d'enfant obtenu par tentative de fécondation in vitro : 20% avant 40 ans (proche réussite sans assistance), 10% à 40 ans, 5% à 42 ans, nul à 45 ans.

Dans le monde, de fortes disparités se dessinent selon les contextes socio-culturels, économiques, religieux et les pays.



Le sein

Il ne fait pas vraiment partie de cette fonction à proprement parler mais il est nécessaire de savoir remplir un schéma du sein, je vous l'inclue donc ici : 
Source image : http://www.bio-top.net/Schemas/Sein.gif


Il existe 3 éléments atomiques constituant le sein : 
  • les glandes mammaires  ou glandes lactogènes, deviennent actives en période d'allaitement. Le lait est sécrété par ces glandes et est déversé par des canaux galactophores jusqu'au mamelon.
  • les tissus adipeux.
  • les tissus fibreux qui permettent le soutien du sein.












Ces informations sont-elles complètes ? Avez-vous besoin d'explications supplémentaires ?
Pensez-vous que l'on puisse rajouter d'autres éléments ? Exprimez-vous dans les commentaires !

 

La plupart des informations contenues dans mes fiches proviennent de mes connaissances personnelles et de mes cours reçus à l'IFSI ou à la fac. 
Il m'arrive également de faire des recherches de définition ou autre sur le site https://fr.wikipedia.org/, je précise toujours les autres sources
Les images sont libres de droit, dans le cas contraire je précise les sources en-dessous

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